Que va-t-on avoir ? [ PV Marie-Anne/Huan ]

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Que va-t-on avoir ? [ PV Marie-Anne/Huan ] Test_310

Danganronpa - Une odeur de désespoir ;

Un soleil des plus lumineux. Une puissante chaleur compensée par une agréable brise. Du sable claire et fin, accompagné d'une eau limpide. Tu es sur une petite île de cette archipel. L'île à la Mono-machine, à en croire la carte. Fait prouvé par la machine se trouvant en face de toi. Tu dois dire que tu es plutôt curieuse face à celle-ci. Étant l'une de tes premières expériences avec les engins à lots. Tu n'en n'as jamais vu ou même utiliser durant ton enfance, trop occupée à tomber malade. Certes en grandissant et en sortant de ta tanière, tu as pu en voir quelques unes, mais jamais en essayer. Donc.. Pourquoi pas ?

" B-Bien... Essayons... Cela. "

Te dis-tu doucement, plutôt incertaine du fonctionnement. Cela avait l'air plutôt simple, mais tu aurais bien l'air stupide si c'était plus complexe que cela. Tu soupires, avant de faire ce que tu as déjà vu certains faire.

Action:

Et bien ça a l'air d'être ça. Tu atteins la tombée des lots, en fredonnant un petit air. Laissant le vent faire ce qu'il veut de ta longue chevelure mauve et profitant des senteurs exotiques, filtrées par ton masque, te monter aux narines.

Consultant le plan sur ce complexe électronique qu'elle avait en main, elle vit un petit espace dédié à une machine à sous non loin de l'île centrale. Une machine à sous ? Une légère lueur éclaircissait ses sombres yeux chagrins, et prit de ce pas, d'un semblant d'air enjoué, la voie de cette île. À son plus jeune âge, ces choses-là la fascinait. Les petites choses qui en sortaient lui redonnaient le sourire. Qu'en est-il à présent ?

Les personnes cohabitant en ce lieu la caractérisent dorénavant comme froide, arrogante, et méprisante, n'est-il pas ? Cela lui suffisait, inutile de faire un quelconque effort pour les contredire. Cela, tout cela était vrai, n'est-ce pas ? Elle en avait décidé ainsi. Mais lui semblait-elle qu'elle regrettait cette décision.

Arrivée à cette petite place, elle la vit. Encore. Encore cette jeune fille. La jeune fille qu'elle enviait inlassablement. Cette faible lueur dans ses yeux s'évanouissait alors; elle était revenue à la réalité. La cruelle réalité. Que faisait-elle déjà, se demandait-elle. Ah, oui; la machine à sous. À pas lourds, elle se dirigea alors vers la machine; la "Mono-machine". Quel étrange nom. D'un air semblant indifférent, elle y inséra des pièces.

Usage de la machine:

Les pièces insérées faisaient retentir de multiples bruits assourdissants, lui rappelant cependant de nombreux souvenirs. Attendant la tombée d'un quelconque objet, on l'entendit murmurer ces quelques mots à sa voisine :

Pardonnez-moi si mes derniers propos à votre égard vous ont offensée.

On ne pouvait distinguer correctement le ton employé par la jeune fille. Sur sa figure, pouvait se lire, malgré elle, l'indifférence mêlée à de la culpabilité. Mais elle ne montrait cependant aucun signe de faiblesse.

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Huan tire deux capsules, une où est marqué le nom Kairi, et l'autre le nom de Marie-Anne. Tu les ouvres :

Déjà Tiré - 12 : Grande roue en jouet [Naminé]
Une reproduction miniature d'une grande roue d'un parc d'attraction. Dans une nacelle est placée une mini Naminé Kagamiko ainsi que sa soeur, tandis qu'un homme pend dans le vide, comme si il allait mourir.

New - 31 : "Sonate en Death Metal pour violon" [Marie-Anne]
Une partition assez chargée, teintée de notes graves et autres signes pas du tout baroques. Le tempo est noté 450 BPM

Marie-Anne, a son tour récupère les capsules de Aito, Blues et Mitsupon :

New - 16 : Rapports sur Skullhead [Aito]
Un rapport policier consignant les agissement d'un Hacker récidiviste. Il aurait entre autres piraté la recette du couscous Tipiak si tu en crois le document.

New - 25 : Crochet "Sly Cooper" [Blues]
Une canne en bois munie en son bout d'un crochet. C'est la reproduction d'une arme d'un voleur dans un jeu vidéo, le raton "Sly Cooper"

New - 34 : Photo de Mitsupon avec des lunettes [Mitsupon]
Une photo de l'élève Mitsuki Hoshizora avec des lunet... Oh mon dieu quelle horreur, heuresement qu'elle ne les mets jamais.

Je vous invite toutes les deux a créer un post sur le sujet ci dessous où vous consignerez les objets que vous avez révolté. Vous l'éditerez a chaque fois que vous aurez un nouvel objet a votre collection!

https://danganronpa.forumactif.org/t1074-liste-des-objets-connus

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Danganronpa - Une odeur de désespoir ;

Tu prends les lots tombés et t'éloigne de quelques pas de la machine. Tu regardes deux lots gagnés. Tu les observes, tu remarques les noms inscris. Ainsi donc, ce serait office de cadeau ? C'est une bonne idée. Tu en as un pour Naminé, l'une des deux sœurs si tes souvenirs sont exacts et un pour Marie-Anne. Ce nom ne te dit rien. Peut-être avais-tu eu un moment d'absence ? Ou bien serait l'une de ces personnes... Celles qui ont refusé de communiquer certaines informations, telles leur nom ou leur spécialité. Tu soupires, ne sachant pas trop quoi faire pour ce dernier cadeau. Perdue dans tes pensées, tu n'avais pas entendu quelqu'un arriver. Tu reviens à la réalité au son d'une voix.

Tu te retournes doucement, faisant face à ton interlocutrice. Cette demoiselle... Tu étais plutôt tendue, mal à l'aise en souvenir de ses mots juste avant. Mais en te souvenant de ce qu'elle vient de te dire. Tu t'apaises légèrement. Mais un doute reste en toi, était-ce sincère ? Ou bien n'était-ce qu'un mensonge pour bien se faire voir. Tes yeux te disent mensonge, mais ton nez te dit vérité. Tu la sens, la senteur de la culpabilité, elle est discrète, mais présente. Tu lui souris, malgré ton masque, et lui dis d'une timide voix :

" C-Ce n'est rien... Ma... Ma question devait vraiment être sans intérêt, n'est-ce pas ..? D-Donc... Navrée de parler avant de penser... "

Tu regardes de nouveau le lot portant le nom de Marie-Anne. En y repensant, tu ne sais toujours pas son nom, à cette jeune femme, juste en face de toi. Tu te souviens plus ou moins de sa spécialité, instrumentiste et compositrice, si tu ne trompes pas. Tu n'es pas sûre de quoi faire, mais tentons ceci, te disais-tu. Tu lui tends ton lot, se trouvant être une partition, peu sûre, en parlant avec un ton embarrassé :

" Je... Je viens de gagner ceci, m-mais il sera sûrement plus utile à vous qu'à moi... A-Au vue de votre spécialité. En-Enfin... T-Tenez... "

La jeune fille lui paraissait anxieuse. Serait-ce elle, de par ses propos, qui en serait fautive ? Sûrement. Quelque soit la chose, elle en était fautive. Fautive, accusations, rejets, mépris... sa vie se résumait en ces quelques modestes mots, non sans sens. Ces mots s'enfonçaient brusquement, lentement telles des flèches dans cette enveloppe immaculée, dissimulant un être ne demandant qu'à être gracié.

Serait-ce la société humaine ? Serait-ce l'humanité ? Oui, sûrement. L'humanité est cruelle. L'humanité est arrogante. L'humanité est un être exécrable. Une faute commise, personne ne lui en veut. Un guerre mondiale, personne ne lui en veut. L'humanité est bien mystérieuse, elle ne la comprenait pas. Ou, ne pouvait pas la comprendre.

On lui tendit alors une de ces capsules de cette machine. Une frêle voix accompagnait ces frêles mains tendues. Sur cette capsule, avait été gravé son nom. "Marie-Anne", Marie-Anne Miller, née Marie-Anne Monique Elisabeth Miller. Elle avait renié ce nom, voilà qui lui apparut à nouveau, gravé sur une ridicule petite capsule. Ce nom portait derrière lui un lourd fardeau. Elle l'avait également renié. Devait-elle à présent supporter sa réelle identité, étant dissimulée depuis si longtemps ? D'un geste tranquille, toutefois hésitant, elle prit cette capsule, s'efforçant de ne pas la lancer au loin, pataugeant ainsi dans les profondeurs des océans.

Merci.

Sa voix tremblait, sans qu'elle ne sache la raison, raison paraissant pourtant évidente. À travers cette capsule, elle distingua une sorte de partition, dont les notes semblaient totalement désorientés et disgracieux. Cette partition avait-elle réellement un quelconque lien avec elle ?

Également, elle vit les autres capsules au pied de la machine. Capsules lui étant destinées. Aito, Blues, Mitsupon. Chaque capsule correspondrait à un élève de cette île ? Sûrement. Les ramassant, elle inséra dans l'étrange machine à sous des pièces à nouveau, curieuse de voir quelles autres capsules pouvaient être obtenues.

Usage de la machine, again:

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Merci... Ton sourire s'élargit en entendant cela. Ce n'est qu'un mot pour les autres, mais pour toi, cela signifie beaucoup de chose. De la reconnaissance et de l'acceptation. Bien qu'elle puisse être partielle, tu espères que la jeune femme ressent au moins l'un deux, rien qu'un peu. Cela te comblerait de joie, d'une immense joie.

Mais une chose te perturbe, quel est son nom ? Tu n'oses pas vraiment le lui demander et encore moins de rapidement venir à la conclusion qu'elle se nomme Marie-Anne. Cela pourrait la vexer. Mais tu te doutes bien que cela devait être cela, après tout qui d'autres possédait un talent musical ? Tu regardes les lots de la demoiselle tomber. Tu attends qu'elle les récupère, pour toi aussi, retenter ta chance. Combien vas-tu mettre de pièces cette fois si ? Aller, on va dire...

Action:

En attendant l'arrivée de tes capsules, tu prends ton courage à deux mains et lui demande d'une voix aussi basse qu'un chuchotement, complètement gênée par ce que tu vas lui demander. Mais tu avais besoin de savoir.

" ...E-Excusez-moi... Mais co... Comment dois-je vous appeler ..? E-En fait, non... Ou-Oubliez ce que je viens de dire... "

Et pourtant, tu te ravises au dernier moment...

Elle souriait. Elle lui souriait ? Pourquoi lui souriait-elle ? Ce sourire, ce charmant sourire; elle en était indigne. Tout comme étant indigne d'une telle gentillesse. La jeune fille avait passé sa vie a être reniée de la société. Pourquoi fallait-il qu'une personne l'accepte comme elle est ? Comme une... personne normale ? Elle était froide, elle était méprisante, elle était arrogante. Elle ne méritait aucune gentillesse de sa part, et d'aucun autre individu. Cela était ainsi, cela restera ainsi.

Mais pourtant, elle sentit ce lourd poids l'envahir à nouveau. Que diantre est-ce ? Le pressentiment d'une quelconque reconnaissance ? Elle ne le supportait point. Elle souhaitait se laisser guider, que son esprit la lâche, que tout cela se termine, dans cette eau limpide, aux berceuses des douces vagues. Mais voilà que tel le son d'une cloche, sa voix retentit à nouveau. Cette voix la retira de ses songes, la faisant revenir à cette réalité, si cruelle.

On lui demanda cette fois-ci son nom. Son nom ? Il n'y avait rien de si futile que cela; son nom, le sien. Mais elle le savait d'ores et déjà, pourquoi se donner autant de peine pour effectuer une tâche aussi fastidieuse que celle-ci ?

Mon nom est sans importance.

Ces quelques mots, toujours prononcés d'un air indifférent, la jeune fille semble au contraire, bien triste et bien pensive.

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Ton sourire bienheureux se teinte d'une certaine tristesse. Tu n'étais plus trop certaine de quoi faire, devais-tu insister ? Ou bien abandonner ? Tu n'es pas du genre à forcer la main, tu aurais laissé tomber dans une situation habituelle. Mais là, rien n'est habituel, rien n'est normal. On vous pousse à tuer, on vous pousse à prendre la vie de quelqu'un. Tu ne peux pas permettre cela, tu ne le peux vraiment pas. C'est ignoble. Qui pourrait avoir le droit de vie ou de mort ? Personne. Absolument personne.

Mais dans une situation tendue, la logique humaine n'est plus. Il faut donc détendre l'atmosphère. Et l'une des meilleures choses pour débuter est de se connaître ou au moins, créer un lien, quelque chose. Tu ne veux pas avoir cette impression de mettre à l'écart la jeune femme en ne sachant même pas comment la nommer. C'est à la fois déplaisant et impoli. Tu dois régler cela, tu veux que tout le monde se sente bien. Tu soupires légèrement, tentons ceci...

" ...Je... Je vais reformuler ma question : Co...Comment voulez-vous que je vous appelle ..? J-Je ne vous demande pas forcément votre nom, si vous voulez à ce point en rien révélé... Mais juste... Quelque chose pour vous définir... Je... Ne demande que cela... "

Tu avais dis ces d'un ton des plus bas, avec une pointe d'espoir, mais aussi de tristesse restante de tes précédentes pensées. Tu ne mettras personne à l'écart. Tu ne laisseras personne tuer. Mieux, tu ne laisseras personne mourir. Tu t'en fais la promesse. Tu ne te rends peut-être pas compte, mais ton expression timide laisse place pendant quelques secondes à celle d'une douce détermination. Tu es comme... remplie d'espoir.

La jeune fille semblait insister sur la chose. Cela était agaçant. Pourquoi tant de peine à vouloir cette information, aussi futile que toutes les autres ? S'apprêtant à répondre à son interlocutrice combien cela n'était guère nécessaire, elle eut une pensée. Cette jeune fille persévérait. Elle persévérait à son but. La persévérance, voilà une belle qualité. Une de ces choses qu'elle ne possédait point, du moins, qu'elle ne possédait plus.

Son nom fut méprisé et bafoué de tous. Lâche personne qu'elle est, elle avait décidé de le renier, elle aussi; jusqu'à oublier qui elle était réellement. S'accepter comme elle était, confrontant les pires épreuves qui pouvait lui arriver, cela aurait été une meilleure chose. Cette chose, elle ne l'avait point faite. La force, le courage, et la persévérance n'y firent rien. Pourquoi l'avaient-ils lâchée en cette si sinistre période de son vivant ? Sans doute n'aurait-elle été ainsi pas devenue cette personne qu'elle était à présent.

Utiliser un pseudonyme afin d'effacer toute trace d'antan, voilà la pire chose qu'elle eut faite. Se confronter à soi-même, elle en était incapable. Mais voilà qu'elle se retrouvait sur une petite capsule d'une machine à sous, qui l'eut crû ? Elle se revoyait également aux traits de la jeune fille, qui l'aurait crû ? Voilà que maintenant, elle se faisait face à un ridicule dilemme. Mais sa décision fut rapide. Autrefois, elle fut lâche. À présent, elle eut cette occasion de se rattraper, s'accepter enfin, accueillir l'ego si longtemps ensommeillé.

...M-Ma...M-Marie-Anne...

Elle parut hésitante dans ses propos, mais haussa rapidement sa voix, avec la même assurance qu'elle eut comme habitude d'employer dans ses propos.

Marie-Anne. On me nomme Marie-Anne.

Semblant indifférente comme à son habitude, sur sa figure, demeurait un léger sourire. Comme étant un signe de reconnaissance et de remerciement à l'égard de la jeune fille.

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Tu es contente. Tu es comblée de joie. Tu te serais attendu de nouveau à un manque réponse, ou bien un pseudonyme quelconque, mais tu as son nom. Son véritable nom. Celui se trouvant sur la capsule. Tu lui offres un sourire, ton plus beau sourire. Un élément a agrandi ta joie déjà immense : elle t'a souri, léger certes, mais présent.

Ton visage était passé d'une expression à une autre. De ton air déterminé, tu es devenue presque euphorique. Un bonheur aveuglant. Juste pour un nom et une sourire. Tu es une jeune femme bien simple. Tu réponds à cette chère Marie-Anne d'une faible voix, en te triturant maladroitement les doigts :

" E-Enchantée de faire votre connaissance, Marie-Anne..! Je... Je suis Huan Yue... En-Enfin je... Je l'ai déjà dit sur l'île centrale... Na-Navrée de me répéter... "

Tu voulais tendre ta main en guise de salutation, un poil plus formelle. Mais tu ne le fais pas. Tu savais son nom. Bien, mais est-ce assez pour être un peu plus familière ? Non. Et cette Marie-Anne ne semble pas être une personne très tactile ou tout simplement facile au contact. Tu la fixes sans trop savoir quoi faire. Ta chère timidité semble être revenue au galop. Tu aimerais lui dire ou lui demander des choses, mais tu n'y parviens pas. Ta bouche reste close.

Et pourtant, il y a une chose que souhaiterait vraiment dire... Ou du moins demander. Mais cela semble être devenu impossible, de prononcer ces simples petits mots que sont : Pourrait-on devenir amie ?

Tu n'y arrives pas. Tu n'y arrives vraiment pas...

Elle souriait de plus belle. Elle lui souriait de plus belle. Elle souriait à Marie-Anne. Ce sourire, était l'un des plus charmants, bien qu'il soit dissimulé par ce masque, qu'elle n'avait jamais vu, qu'elle n'avait jamais eu. Combien de temps avait-elle passé sans joie, ni sourires ? Combien de temps avait-elle passé sans sourire, à renier soi-même ? Elle avait cessé il y a longtemps de compter les années qui s'écoulaient tel un ruisseau emportant ses souvenirs au loin. Ces souvenirs semblaient si lointains, son enfance paraissait elle-même lointaine, comme effacée.

La demoiselle semblait anxieuse. Était-ce la crainte de se familiariser avec elle, Marie-Anne ? Est-ce du fait de l'image qu'elle s'était donnée d'elle, de la jeune femme froide et insociable ? Mais que dit-on sur cela, que les apparences peuvent apparaître trompeuses ? Cela était vrai. Paraissant ainsi, elle restait toutefois la jeune fille frêle et rêveuse qu'elle était autrefois, sans qu'elle ne puisse réellement y échapper. Cette personnalité était peu aperçue de tous, mais restait pourtant présente. Elle était présente, notamment dans sa musique. Y aurait-il cependant des individus l'ayant remarquée ?

Enchantée, demoiselle Huan Yue.

La jeune Marie-Anne lui tendit alors sa main en guise de salutation. Voyant son interlocutrice demeurant hésitante, elle enchaîna, d'un air quelque peu amusé :

N'ayez crainte, je ne mords aucunement.

Ces mots lui étaient adressée avec un sourire, un sourire cette fois-ci amical et sincère.

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Tu regardes cette main tendue avec surprise et joie. Tu ne t'attendais pas à ce geste, mais il ne te dérange aucunement. Il te ravit même. Tu te permets de laisser échapper un tendre rire entre tes lèvres avant de serrer doucement sa main. Toujours cette aveuglante bonne humeur au visage. Tu étais heureuse, si heureuse. Toi qui n'a eu que la compagnie de ton père, d'enfants ou du personnel médical, te faire des amis en ce lieu était d'un grand étonnement.

Ton bonheur n'est que plus grand en voyant le sourire de Marie-Anne, et surtout, ses paroles. Avant elles n'étaient que froideur et indifférence, mais là, tu en ressens une petite chaleur, bien légère tu le conçois, mais elle est présente et c'est tout ce qui t'importe. Tu sens aussi de l'amusement, tout aussi faible, mais appréciateur. D'ailleurs tu t'en amuses aussi, ta crainte étant partie.

" J-J'espère qu'on... Qu'on pourra devenir bonne amie, Marie-Anne... O-Oh hum... Et... Et vous... Vous pouvez simplement m'appeler Huan... "

Tu avais dis cette phrase avec tant d'émotions mélangés entre eux, joie, espoir, amusement et aussi évidemment timidité. Tu étais sincère et tu espères que cela est visible. Oui... Tu l'espères vraiment... Que vous puissiez devenir amie.

Les liens unissant les deux demoiselles s'étaient comme renforcés. Voilà une bien étrange sensation, assez nouvelle, assez inhabituelle. Elle appréciait cette compagnie, aussi singulière et inhabituelle qu'elle soit. Bien plus, cette compagnie la ravissait. Serait-ce l'amitié ? Le début d'une belle amitié ? Il y a longtemps qu'elle ne put connaître cela, ou plutôt, jamais elle ne put connaître cela. Cela lui paraissait bien complexe.

De par sa timidité, elle n'était pas bien loquace, son entourage restant très limité. Les personnes constituant son entourage, ce fut sa famille, et les grandes personnes également. Ces grandes personnes n'étaient que des invités de son père, lui étant chef d'orchestre musicien, et qui parfois, demeuraient admirateurs du talent de la fille du chef d'orchestre. Cette fille, c'était elle. On la flattait, on lui offrait énormément de choses; elle demeurait souvent les bras pleins, ne sachant quoi faire de tous ces présents. Toutefois, elle les tassait tous dans sa chambre, chaque chose était différente, chaque chose était particulière, et chaque chose lui rendait le sourire. À croire que ces présents n'étaient que ses seuls véritables amis.

La demoiselle Huan Yue était apparemment devenue son amie. Une amie. Tout ce qu'elle aurait souhaité avoir durant ces nombreuses années de solitude. Sa joie fut immense, bien qu'elle ne put être aperçue. Mais peut-être pouvait-elle être perçue.

Je l'espère également, demoiselle Huan.

Marie-Anne prit alors la main de son interlocutrice de ses deux mains.

Je l'espère réellement; vous êtes ma seule amie.

Elle lui exquissait un sourire, un vrai sourire, un tendre sourire. Elle l'espérait vraiment, elle espérait une réelle amitié, cette fois-ci, qu'elle ait une réelle amie. Ces derniers mots semblaient être de la mélancolie mêlée à de la joie. Sur son visage semblait être des larmes mêlés à des rires.

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