Un lieu copié [Description]

Chambre

Tu entres dans cette pièce qui sera ta chambre. Toi qui t'attendait à connaître l'horreur de vivre dans un milieu nouveau, tu te retrouves face à un environnement très familier. Une copie presque conforme du studio dans lequel tu as toujours vécu. C'en est presque perturbant, même l'odeur est celle de ton chez-toi, comment cela peut-il être possible ..?

Tu n'as pas besoin besoin de faire le tour de la pièce, la connaissant déjà par coeur, mais tu ne peux t'empêcher de vérifier, de vérifier jusqu'à quel point les deux endroits sont identiques. Tu observes déjà les teintes générales, des murs blancs cassés, presque grisâtre et un sol en moquette d'un sombre bleu. Tu regardes ensuite ce qui équivalait à l'entrée, rien de différent, un Ficus près de la porte, suivi d'un buffet en bois noir avec des compartiments pour mettre des chaussures. Il y a dessus deux petits objets nouveaux, mais tu n'y portes que peu d'importance pour l'instant, plus préoccupé par les ressemblances que par les différences.  

Le reste ne change en rien. Au centre de la pièce se trouve un grand kotatsu en bois noir et à la couverture blanche et bleutée, tu n'aimes pas vraiment le concept de la chose, n'appréciant guère la chaleur, mais ta mère appréciait tant ce meuble de son vivant que tu l'as gardé, l'usant même en guise de lit. Il n'y a rien d'inconfortable là dedans, bien que tu as souvent un certain malaise en voyant à quel point tu flottes en dessous des draps. Ce kotatsu est suffisamment pour large pour accueillir deux individus d'un mètre huitante et encore...  

Dans le coin gauche de la pièce, de lorsqu'on entre depuis l'entrée, il y a une étagère blanche ternie avec quelques boîtes tout en haut, boîtes servant à contenir ton matériel de coiffure, après, il n'y a que des livres là dedans, tu profites même d'un espace libre pour y ranger tes trouvailles à la bibliothèque. Juste à côté de cet imposant meuble, se trouve un discret tabouret de la même teinte. Cela blesse assez ton ego de devoir souvent user de cette chose pour compenser tes un mètre soixante-quatre, donc changeons de sujet.

Il y a ensuite une commode noire pour ranger tes habits et autres babioles, rien de bien surprenant. Mais ce qui a de plus surprenant est le tableau surplombant la commode : Plutôt imposant, ne représentant rien de particulier, juste des formes et des couleurs, de l'art abstrait quoi, tu ne te souviens plus vraiment du nom de l'artiste, mais ta mère l'appréciait beaucoup.

Passons à la partie droite de la pièce, celle faisant fasse à la salle de bain. Pas grand chose à part un bureau et une chaise, tout deux blancs. À part peut-être les orchidées bleuâtres s'y trouvant. Mais le véritable point intéressant est cette large cage noire, suspendue, dans laquelle se trouve un oiseau jaunâtre bien familier pour toi. Ce dernier lâche quelques piaillements en remarquant que ton regard se posait enfin sur lui. Tant mieux, il est là lui aussi... Tu affiches un fin sourire, un mélange entre la vanité et la joie.