Danganronpa: l'école du désespoir
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 Les masques tombent.

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Setsuko Shouto

Setsuko Shouto


Messages : 45
Date d'inscription : 19/10/2014

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Nom et prénom: Mlle Setsuko Shouto
Spécialité: Ultimate Actress

Les masques tombent.  Empty
MessageSujet: Les masques tombent.    Les masques tombent.  Icon_minitimeVen 27 Mar - 19:29

Elle avait eu peur.
Jamais dans toute sa vie elle n'avait ressentit pareil sentiment.
Elle avait cru comprendre ces êtres humains immoraux. Elle pensait avoir déjà mesuré toute la situation dans laquelle elle se trouvait.
Et bien c'était faux.
Faux. Complètement faux. Le monde n'était pas un putain de spectacle. Le décor était tombé. Celui que la comédienne s'imaginait avoir regardé -et celui dont elle a pris part- n'existait pas. La réalité est encore pire. Rien, mais absolument rien ici ne mérite d'être appelé spectacle. Akame ne trouvait pas de mot pour décrire cela. Non, c'était juste... Indescriptible. Aucun mot n'existait pour définir cette réalité impossible à affronter.


Revenue dans la classe L après la motivation, elle s'assit sur la chaise, en face du bureau sur lequel elle s'était réveillé pour la première fois dans l'académie du désespoir.
Elle sourit, puis posa sa tête sur le bureau, ferma les yeux et plongea dans ses pensées.


Elle se revoyait, impuissante, dans sa cage. Sumiko et Kazuka étaient côté d'elle, chacune dans leurs petites prisons, elles aussi. Attendant leur sort. Attendant de savoir qui allait mourir. Ce fut horrible. Mais nettement moins horrible que ce qui suivit. Akame ne regardait même pas ses deux camarades. Elle n'osait pas les voir, et ne voulait pas qu'on la voit non plus. Parce qu'elle était dans un sale état. Ouais. Elle tremblait comme jamais. Ses yeux reflétaient la mort. Et sur son visage, on pouvait voir ses traits inquiets, angoissés, lorsqu'Akame tentait de se préparer psychologiquement à mourir. Pendant le temps où elle attendait, enfermée, elle faisait face à sa faiblesse. N'était-ce pas pathétique, de trembler ainsi ? N'était-ce pas ridicule d'avoir aussi peur ? La mort nous attend tous, après tout. Que ce soit aujourd'hui ou dans deux ans, c'était la même chose. Tous les jours, elle faisait la même chose. Elle regardait les gens et passait son temps à s'en répugner. Oui, c'est tout. Alors, comme je le disais, un jour de plus ou un jour de moins... Cela importait peu.

Oui, ''mourir importait peu''. C'est ce que la comédienne ne cessait de se répéter, inlassablement. Cependant, plus elle tentait de se convaincre, plus elle trouvait des arguments valables pour mourir, plus cet affreux sentiment de désespoir et d'impuissance grandissait en elle. Elle était comme ces humains qu'elle méprisait tant. Elle était faible, avait peur de mourir, et la peur l'empêchait de réfléchir plus que ça. Voilà, en plus d'accentuer sa peur, elle commençait à se détester elle-même. A se dire combien elle était une chose inutile et ridicule.
Jamais, mais alors jamais elle n'aurait ne serait-ce que soupçonné ce qui allait se passer, et la torture psychologique qu'elle allait ressentir.
Elle souhaitait que tout cela s'arrête. Que rien de ce cauchemar n'ait jamais existé. Elle voulait ouvrir les yeux, se retrouver dans son petit lit, enfermée dans sa tour, loin de tout ces tourments. Elle aurait du rester seule avec ses livres, le monde extérieur était trop mauvais.

C'est bien beau les regrets. Mais c'est trop tard. Tous ses actes l'ont menée à mourir de façon atroce dans cette académie. Elle avait droit à son bad ending, sans pouvoir rien faire pour changer son destin. Elle mourrait, c'était certain. Avant de l'achever, elle souffrirait le martyr, regretterait ce beau monde qu'elle avait pourtant trouvé si laid, et au dernier instant, une petite pensée niaise ira sans doute pour les gens encore en vie ; elle leur souhaitera une belle vie joyeuse, accompagné d'une petite larme pour briser définitivement son masque.
Jusqu'à la fin, Akame serait emplie de toutes ses pensées débiles, souhaitant du bonheur à tout ce qu'elle n'a pas pu être, à force de ne voir que le mauvais côté des choses, à force d'être infidèle à ce qu'elle était...
La comédienne n'était pas encore morte, non. C'est la petite Kazuka qui a du subir ça. ''Ça''. Oui, cette exécution. Akame ne voulait plus y penser. Elle en avait assez.
En tout cas, on peut dire que l'académie du désespoir a réussi son coup. Akame a craqué, bravo, vous êtes contents?

Mais le pire, dans tout ça, c'était sa fierté. Alors qu'elle se lamentait discrètement au fond de sa cage, lorsque Léon et les élèves arrivèrent, son masque réapparut. Comme pour la protéger de la pitié des autres, ou pour aux yeux d'un éventuel tueur, ne pas paraître pour la victime idéale qui a déjà craqué. C'était une chose habituelle que de cacher ses sentiments. Elle l'avait fait un bon nombre de fois, en jouant la fille timide, la fille forte, la fille calme, ... Cependant, cette fois-ci était différente. Ça lui fit mal. Très mal.

Elle le fit quand même.
Rien ne transparaissait sur son visage. Pas une once d'émotion. Seuls ses yeux reflétaient une sorte d'arrogance, oui, ses iris couleur sang semblaient dire ''Tue-moi. Ce n'est pas comme si j'en avais quelque chose à faire, je ris de vous, vous êtes si pathétiques...''.

A la fin de l'exécution, Léon semblait content. Il avait même émit un rire. Le souhait le plus cher d'Akame, pendant cet instant, fut de le frapper. Tout était de sa faute. Lui et les autres professeurs, ne pouvaient-ils pas faire quelque chose pour empêcher tous ses massacres ? La comédienne avait reporté toute sa haine sur eux. Elle ne haïssait plus ce monde. Elle voulait juste voir ces ordures crever.

Le seul problème, c'est que si elle le faisait, ce serait elle qui mourrait. Et ça... Elle avait bien compris qu'elle ne voulait pas mourir. Néanmoins... Si son sacrifice permettait la survie des autres... Elle le ferait... Ou pas. Non, elle ne savait pas. Elle ne savait plus rien, tout s'embrouillait dans sa tête. Finalement, elle n'était pas la personne qu'elle avait cru être. Elle imitait les autres et jouait son rôle, tout en cachant sa vraie nature. Mais ce qu'elle pensait être la vraie Akame n'était qu'un mensonge. A présent, elle était face à elle-même. A la vraie, à la seule, à l'unique Yuri Akame, comédienne de génie. C'était une faible, une humaine banale, qui avait toujours été là, et que pourtant elle n'avait jamais vu. Ou plutôt, qu'elle n'avait jamais osé voir. Et cette fille aux cheveux blancs comme la neige, aux yeux perçants rouges sang, doté d'un teint de porcelaine et d'une allure de poupée fragile, c'était elle. Elle n'était une personne ni gentille ni méchante. Ni timide ni extravertie. Elle était contradictoire, elle n'était plus la Akame répugnée par ce monde, ni la Akame qu'elle montrait à tout le monde. Elle était simplement quelqu'un d'autre.
L'autre Akame, froide, forte, inaccessible et cynique était partie et ne reviendra jamais... Même si une partie de celle-ci était restée cachée au fond d'elle.

Ce n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. C'est simplement ce qui devait arriver. Elle devait s'accepter, avec ses faiblesses et ses forces. Sa carapace était partie, et le temps de jeter les masques était enfin venu.


Elle se leva brusquement de sa chaise. C'était ici, dans cette classe, que tout avait commencé, et que tout avait faillit finir.


Elle ne mentirait plus. Elle sera sincère, et arrêtera d'être quelqu'un d'autre pour plaire ou pour s'adapter à la situation.
Elle serait Akame, et rien d'autre. Peu importe quand sa vie s'achèvera. Peu importe le nombre de secondes, de minutes, d'heures ou de jours qui lui reste maintenant... Elle continuera d'avancer, sans jamais regarder en arrière, sur ce chemin sombre où elle voyait à peine ses pieds. Elle ne savait pas où elle allait. Seraient-ce un gouffre de ténèbres sans fin, ou la lumière de l'espoir qui l'attendaient au bout ? Personne ici ne savait la réponse. Akame avait toujours peur de mourir. Mais elle n'avait d'autre choix que de continuer, car seul l'avenir pouvait lui donner sa réponse.
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