For the World to Stop (rp privé Kenzo/Sho/Kyoki)

ORDRE DE POSTE:
1-KENZO TSUGUCHI
2-SHO HANEKOMA
3-KYOKI EGAO
ps: monokuma peut se rajouter où il veut dans l'ordre de poste.

10 Years - Running in Place:

-Tu n'es pas une star toi?

Et voilà que le peu de chances que j'avais de me faire appeler par mon nom américain venait de tout simplement voler en éclat. En même temps, il fallait bien que j'admette que j'aurais dû m'y attendre, réaliser que je n'avais aucune petite chance de m'en sortir face à ma célébrité, que quelqu'un finirait bien par se rendre compte que je suis Kenzo Tsuguchi. Mais non, j'avais voulu tenter le pari qu'était celui de se faire passer pour quelqu'un d'autre, ou tout au moins de fausser son propre nom. Je poussai donc un soupir de déception et d'abandon, ce qu'aucune des deux filles ne remarqua, à ce qu'il me semble. Celle qui avait normalement un tempérament quelque peu trop joyeux me fit d'ailleurs une drôle de réaction, semblant beaucoup plus soucieuse de la cigarette que je lui offrait que du fait que j'avais mentis sur mon nom (ce qu'elle ne savait peut-être même pas au fond) ou encore sur le fait que je n'avais pas écouté son nom au début (bien qu'elle me sermonna là-dessus aussi, je dois le mentionner).

-C'est pas grave, je ne t'en veux pas. Moi aussi je suis du genre à m'enfermer dans une bulle lorsque j'écoute de la musique. Par contre je ne fume pas ! La cigarette n'est pas bon, si j'étais toi j'arrêterai parce que ça donne des maladies et ça te rends tout mouche, mais je ne vais pas en faire un exposé. Après tout, on entend tellement de monde en parler que tu dois totalement t'en moquer. Personnellement je me drogue aux muffins et aux cookies!!

Attend une minute? Elles se droguent aux...aux muffins t aux... AUX COOKIES?! Qu'est-ce que des biscuits et des muffins pouvaient bien avoir en rapport avec mes bonnes clopes? Je veux dire, je comprends un peu qu'elle me sermonne là-dessus (bien que ça me gonfle royalement), mais qu'elle vienne me parler de pâtisseries? Elle se perdait facilement dans son délire de joie, cette fille. Enfin, c'était rigolo à entendre après coup, mais sur le moment, ça frappe. Si je dois côtoyer cette fille pendant une bonne période de temps, il va vraiment falloir que je m’habitue à sa joie un peu trop... heum... joyeuse? Il fallait vraiment que je dise, elle étais sympathique, mais elle donnait l'impression d'avoir bu une centaine de cafés! Enfin, bon...

Au moins, tout le monde savait comment appeler les autres en cas de besoin, maintenant. J'avais finalement appris après si peu d'efforts le nom de mes deux compagnes de couloirs. Celle que j'avais croisé en premier et qui s'avéra très rapidement ne pas être de tout repos (et donc celle qui me réprimande sur mes habitudes de vies et mon goût prononcé pour la cigarette) se nommait encore (selon ses dires)Kyoki Egao. Je viens également d'apprendre que c'est à l'origine une Norvégienne, ce qui me trouble un peu il faut dire. Une Norvégienne à la Academy of Hope? Et puis, en quoi une fille aussi joyeuse, énervé et sans soucis peut être une élite? Aucune idée... Ah ouais, l'autre s’appelait Yukii (elle ne mentionna pas le reste de son nom).

-Et je tiens à dire que je n'ai pas changé de nom depuis tout à l'heure donc il me semble que je m'appelle toujours Kyoki Egao. Par contre je tiens juste à prévenir que je n'ai aménagé que très récemment au Japon. Je n'ai donc pas eu le temps de me consacrer à la culture japonaise et à leur musique, même si je suis assez douée au niveau de leur cuisine. A vrai dire que je me suis surtout focalisée à apprendre la langue parce que passer du norvégien au japonais, je peux vous assurer que c'est pas de la tarte....tarte.....J'ai faimmm!!!!!

Kyoki dit autre chose, autre chose que je n compris pas, trop occupé à remarquer la tout juste disparition de l'autre fille. Mais elle était pas juste là il y a pas 3 secondes? Mais qu'est-ce qui se passe ici bordel? Pourquoi une jeune fille voudrait partir d'un groupe alors qu'on est dans un endroit inconnu (enfin, c'est l'Académie, ça on sait au moins), dans une situation inconnue, et surtout qu'on est perdu!? Et puis, je suis le seul gars à des milles à la ronde, alors si j'étais elle, je ne penserais pas vraiment à me pousser de là, moi... Et bien entendu, Kyoki ne put pas attendre d'entendre mon opinion sur si oui ou non non devrions partir en trompe (ou peut-être me le demanda-t-elle, j'étais quelque peu trop occupé à chercher du regard Yukii, histoire de savoir où cette fille pouvait bien avoir disparue).Comme à son habitude (enfin, je ne la connais même pas depuis une heure, mais je crois que j'ai déjà subit cette habitude-là), elle partie en courant, me tenant la main et me forçant à l'accompagner.

Malheureusement (ou heureusement, dépendant comment on peut voir la situation actuelle), ma nouvelle amie échappa sa prise sur ma main lors de notre course effrénée vers... vers où d'ailleurs? Je n'avais aucun idée de où elle nous dirigeait, et je n'avais aucune idée de POURQUOI JE LA SUIVAIS, MERDE! Je n'ai pas l'habitude de me faire traîner comme ça, alors pourquoi est-ce que je devais maintenant vivre tout ce brou-ara à la con? J'étais juste venu ici parce que les autres m'avaient forcé, moi... Tout ça pour dire que je finis par perdre le rythme, plus un truc sur lequel je trébuchai, m'empêchèrent de continuer avec Kyoki, qui fila tout droit sans même remarquer le fait que je ne tenais plus sa main ou que je n'étais aucunement derrière elle. Et vite, elle entra dans ce qui me sembla être le réfectoire et je la perdu de vue (pas comme si je fis un superbe effort dans le domaine, j'avais d'autres priorités).

Alors merde... Maintenant, je me retrouvais encore seul. Je crois que j'aurais probablement suivit la même direction que Kyoki si je n'avais pas été distrait par un truc qui passa plus loin (ainsi que par la question de sur quoi j'avais bien pu trébucher...). Je cru voir au loin un... un ourson? Bah, je dois délirer, comment un ourson peut bien se promener tout seul. Mais au fond, ça ne m'empêcha pas d'aller dans la direction où je cru l'avoir vu, et comme je m'y attendais, je ne trouvai rien. Pas la moindre trace d'un quelconque truc ayant passé dans ce couloir. Un ourson qui marche? Franchement, Kenzo, tu délire là!

Bon, je faisais quoi maintenant. J'étais seul en plein milieu d,un foutu couloir, sans aucun repère d'orientation pour me dire comment sortir d'ici. Alors où aller maintenant? Comment me retrouver dans cette endroit? Je n'allais aucunement essayer de retrouver les traces des autres, surtout avec que je n'avais aucune idée par où commencer mes recherches (et que je me sentais d'humeur très paresseuse actuellement). Alors quoi faire? Les autres finiraient peut-être par me chercher, où peut-être chercheraient-ils d'autres étudiants qui pouvaient être dans une situation similaire à la notre, va savoir. Je n'avais franchement aucune espèce d'idée du nombre de personnes qui pouvaient être dans cette école. Ça pouvait aussi bien être quelques centaines ou tout simplement Kyoki, Yukii et moi, je n'avais aucun mayen de le savoir.

Tout en déambulant dans les couloirs, je réfléchissais (je me sentais d'humeur réfléchi aujourd'hui, va savoir pourquoi. Peut-être parce que je n'aime pas être tenu dans l'ignorance). Et si je retournai dans ma chambre? Je pourrai y rester tranquille et sortir de temps en temps pour voir s'il n'y a pas quelqu'un dans les environs, puis revenir et m'étendre pour penser à autre chose que toute cette bouillie de non-sens. Et puis, j'ai cru y voir une guitare acoustique, accrocher au-dessus de mon lit, alors je pourrai pratiquer un peu la guitare (ça faisait un bon moment que je n'avais pas gratter les cordes d'une bonne guitare). Un seul problème avec cela; je ne savais aucunement dans quelle direction pouvais bien se trouver ma chambre....

À force d'avancer, je finis par me retrouver devant une grande porte, que je poussai en vitesse pour voir ce qui se trouvait de l'autre côté. Et j'eus un sourire en voyant cela. Un gymnase. Un fichu gymnase. Je repérai rapidement la petite scène à l'avant de la grande pièce, où se trouvait d'ailleurs un petit podium. Je supposai rapidement que ce gymnase devait servir aux assemblées générales et aux annonces de l'Académie. Bizarrement, il n'y en avait toujours pas eu, va savoir pourquoi...

Mais au fond, je m'en fichait un peu. Ce gymnase me rendait tout simplement nostalgique. J'avais presque l'impression d'être sur cette scène avec Takao, mon meilleur ami (malgré sa timidité presque maladive) et guitariste de Oni, Kazuhiro, le drummer surexcité et Akio, le nonchalant bassiste, tous les quatre, comme il y a 4 ans de cela. Et ouep, ça devait faire quatre ans bientôt qu'on avait fait notre première chanson au gymnase de notre collège, commençant ainsi ce qui deviendrait une énorme carrière pour chacun d'entre nous comme un groupe rock génial et rebelle. Ça me donne réellement de bons souvenir, ce gymnase...

Je me rappelle encore notre première chanson et de la petite dispute qu'on avait eu là-dessus. On avait pas encore commencé à ''écrire'' nos chansons à l'époque, on avait juste interprété une chanson d'un autre groupe. Au début, je m'opposais, car je la trouvai trop calme et tranquille, sa chanson, j'avais de la difficulté à la considérer comme du rock. M,ai j'ai finalement obtempéré, et on l'a jouer. La sensation que cette chanson me fit, le fait de la jouer devant un publique, la passion que ça me donna, je ne l'oublierai jamais. Et depuis, j'affirme encore avec fierté ''On a chanté ça comme première chanson!''

Bah, autant aller essayer la scène tant qu'à être ici. Je grimpai donc rapidement dessus, puis m'approchai du podium (sans tenir compte des bannière de l'Académie un peu partout).  Le podium était assez standard, pas de quoi le rendre super intéressant, excepté deux éléments qui attirèrent mon attention. Premièrement, un verre de lait, ce qui me troubla un peu. Qu'est-ce qu'un verre de lait faisait ici bon sens? Mais une autre chose attira encore plus mon attention, et cette chose fut le micro sur le podium. Ok, la tentation était juste trop forte, il fallait que je chante notre première chanson ici, là et maintenant. Et puis, l’acoustique du gymnase ne semblait pas mal pour ça...Il fallait que je chante Thought Glass de Stone Sour. Je vérifiai le micro, fit quelques test de son (je fais toujours mes tests moi-même), puis me lançai.

Stone Sour - Thought Glass:

-I'm looking at you through the glass.
Don't know how much time has passed
Oh, god it feels like forever
But no one ever tells you
That forever feels like home
Sitting all alone inside your head

How do you feel? That is the question
But I forget you don't expect an easy answer
When something like a soul becomes initialized
And folded up like paper dolls and little notes
You can't expect a bit of hope

So while you're outside looking in
Describing what you see
Remember what you're staring at is me

'Cause I'm looking at you through the glass.
Don't know how much time has passed
All I know is that it feels like forever
And no one ever tells you that forever feels like home
Sitting all alone inside your head

Et je continuai de la chanter, encore et encore et encore. Au début, je ne faisais que du surplace, chantant simplement les yeux fermés, le sourire aux lèvres, pensant à tout les moments heureux que j'ai vécu en compagnie du groupe. Puis, après quelques répétitions, je commençai à bouger un peu, à faire quelques pas, quelques mouvements par-ci par-là. Puis vint le moment où j'avais presque l'impression d'être sur une vraie scène avec le groupe derrière moi, la foule criant, moi me promenant sur la scène le micro en main, faisant quelques mouvements aux allures bizarres et frénétiques, mais qui marchait auprès de la foule. Je ne sais pas combien de temps j'ai chanter dans ce gymnase comme ça. Vingt minutes? Une heure? Dix mille ans? Ok, peut-être pas 10 milles ans, mais vous voyez ce que je voulais dire.

J'arrêtai rapidement quand on me ramena à la réaliser en me faisant réaliser que je n'étais plus seul dans le gymnase.
-

Aujourd’hui, c’est une journée bien bizarre… Assis dans le bureau du directeur  de l’académie Kibougamine, voilà où j’étais, de tous les endroits possibles. Je m’étais calé dans la chaise faisant face au bureau, en attendant  l’arrivée de mon hôte. En observant les alentours de la salle, j’ai pu remarquer plusieurs choses. Les diverses distinctions accrochées aux murs, les classeurs remplis de documents probablement trop inintéressants à mon goût et les différentes fiches des élèves à s’inscrire cette année. Les meilleurs de leur génération, sûrement, quoique ça ne doit pas être extraordinaire, considérant notre génération… Alors que je m’apprêtais à ramasser une des fiches afin de la feuilleter un peu, j’entendis la porte s’ouvrir derrière moi et je vis le responsable de ses lieux entrer. Il semblait dans la fin de la trentaine, avec des cheveux noirs et un regard très sterne. Trop sterne, selon moi, mais bon… Puis, en entrant, il se mit à parler :

-Bonjour, Sho. Excuse-moi pour le retard. S’il-vous-plaît, assied-toi, dit-il en pointant la chaise sur laquelle je m’asseyais déjà, avant que ma curiosité ne prenne le dessus… Il partit s’asseoir derrière son  bureau et continua :

-Je suis ravi de te rencontrer en personne, après tout le temps qu’il nous a pris de te trouver.

Il n’avait pas l’air si ravi que ça, à mon avis … Mais il continua son discours :

-Tu es chanceux d’avoir des amis si hauts placés, Sho. Pour être honnête, notre rencontre n’aurait jamais eu lieu s’il n’y avait pas eu la demande du premier ministre japonais…

Encore cette histoire. Ça m’énerve franchement, penser qu’elle est rendue là… Un gros coup de publicité de politiciens mal foutus. Je n’aime vraiment pas y penser… Étant un peu perdu dans mes pensées, la voix calme du directeur me ramena à la réalité :

-Enfin, j’ai pris la peine d’en apprendre plus sur toi, Sho, me dit-il en sortant ma fiche d’élève et en la lisant lentement. Tu ne devrais avoir aucun problème à t’intégrer dans notre belle académie, si tu es vraiment aussi doué que tu en as l’air…

-Mouais, si vous le dites…  (Pour être honnête, j’ai mes doutes là-dessus…)

-Cependant, j’aimerais parler de ce qui s’est passé il y a neuf ans, si ça ne te dérange pas.

-Sans vouloir vous manquer de respect, Monsieur, ça me dérange et j’aimerais mieux éviter d’en parler.  

Je pourrais parler de tout, sauf ça. Heureusement, il semblait accepter ma réponse et poursuivit la conversation :

-Si c’est ce que tu veux, ça m’est égal. Ce n’était pas si important, en fait. (Ça sent le mensonge ici…) Alors, Sho, je crois que tout est en ordre. Demain, tu pourras venir à Kibougamine pour commencer l’école. Au revoir, et je te souhaite de passer une bonne année parmi nous.

Nous nous sommes ensuite levés de nos chaises et nous nous sommes serrés la main. Puis, tandis que je sortais, il me dit une dernière chose :

-N’oublie pas, Sho. Tu représentes l’espoir…

C’était un message plutôt bizarre, ça… L’espoir? Que voulait-il dire? N’y prêtant pas plus d’attention, je partis de son bureau, puis de l’école. Je n’avais rien d’autre à faire ici, alors ça ne vaut pas la peine de traîner pour rien…

Le lendemain, tel que prévu, je retournai à l’Académie, pour commencer ma nouvelle vie, ou quelque chose de cliché dans ce genre. Je m’avançai lentement vers l’entrée principale, la tête perdue dans une tempête de pensées bénignes. Alors, je pris le dernier pas pour franchir cette entrée. Le dernier pas de mon ancienne vie et le premier de ma vie nouvelle. Tout allait changer, maintenant…

Par contre, en entrant, je fus pris de maux de tête et d’un coup, tout devint noir…

Je me réveillai lentement tout en me frottant les tempes. Le mal de tête avait, en majeure partie, disparu, mais il persistait tout de même. Je regardai un peu autour de moi et je réalisai que j’étais dans une salle de classe. Que s’était-il passé? Est-ce que je me suis endormi en cours, dès la première journée? Ce ne serait pas surprenant, vu les matières pour bambins qu’ils doivent enseigner ici… Cependant, en regardant un peu plus attentivement, j’ai vite réalisé que quelque chose ne tournait pas rond. Les fenêtres semblaient couvertes d’énormes plaques d’acier. De plus, il y avait une caméra dans le coin de la classe, ainsi qu’un étrange moniteur, ou peut-être était-ce une télé… Sans mentionner les… euh… «dessins» sur le tableau du professeur. Ça ressemblait à un nounours plutôt farfelu, pour en dire le moindre, et je ne pris même pas la peine de lire ce qu’il y avait d’écrit à côté… Je commence sérieusement à me demander dans quel genre de bordel je me suis retrouvé. Mais bon, ça ne sert à rien de rester planté là, donc je me décidai de partir fouiller les lieux un peu. Un peu de musique ne me ferait pas mal en ce moment, non plus. Par contre, en voulant sortir mon portable de ma poche, j’ai remarqué qu’il a disparu. L’enfoiré qui me l’a volé va payer cher, ça, c’est certain. Mais tout en cherchant ma poche, j’ai ressenti un autre objet : une clé. Elle était accrochée à un porte-clé rectangulaire, qui avait mon nom écrit dessus en lettres très banales. Je ne rappelle pas d’avoir reçu cette clé et je n’ai aucune idée par rapport à ce qu’elle pourrait ouvrir. Somme toute, ce n’est pas si important et je pourrais découvrir son utilité plus tard, pendant mon «inspection».

Donc, je sortis de la classe et me retrouvai dans des couloirs tout aussi étranges. Les fenêtres étaient encore couvertes, mais l’éclairage d’un mauve assez lugubre ainsi que les tuiles monochromes donnaient une allure fantaisiste à l’école. Tout ça devenait de plus en plus louche. Mais je ne voulais pas perdre mon temps à fixer le plancher, non plus. Je commençai à observer les autres locaux à  ma disposition. Il y avait une autre salle de classe près de moi, mais elle ne doit pas être bien différente de celle où je me suis réveillé. Sinon, il y avait une salle désignée «Infirmerie», mais les portes roses et ornées de cœurs étaient verrouillées. Tant mieux. Je ne suis pas certain que je veuille entrer dans une pièce avec de telles portes… Je continuai mes recherches, ce qui m’amena à l’entrée principale. Celle-ci n’était pas très normale, non plus. En effet, la gigantesque porte ronde ressemblait plutôt à la porte d’un coffre-fort, mais plus troublant encore était les tourelles géantes qui surveillaient ladite porte. Essaient-ils vraiment de nous enfermer ici ? De peur que les armes géantes sans avertissement, je retournai dans les couloirs au plus vite.

À ma gauche, le couloir continuait vers un hall blanc et une pancarte blanche désignait ce lieu comme étant «l’Hôtel Despair». Ça doit bien être les lieux désignés pour les dortoirs, la cantine et tout ça, mais je trouve le nom trop… inapproprié. De toute façon, je n’ai ni soif, ni faim et ni sommeil, alors je n’ai pas besoin de visiter cet endroit. En plus, je crois entendre des voix provenant de là-bas, donc je ne veux pas visiter cet endroit. Alors, je pris direction pour une autre salle et, encore une fois, je fus surpris par son contenu. La pièce entière était remplie de toutes sortes de babioles et de jouets farfelus. Et encore ce nounours blanc et noir… Il me fout la trouille, honnêtement, avec ce demi-sourire diabolique… À quoi pourrait bien servir cette classe ? Enfin, si jamais je voudrais offrir un cadeau à quelqu’un (comme si ça pouvait arriver…), je saurai où aller.

Puis, de retour dans les couloirs, je vis une salle audio-vidéo et décidai d’y entrer. Il y avait rangée après rangée de moniteurs, chacun équipés de casques d’écoute. Au fond de la pièce se trouvait un écran géant, mais rien n’y était projeté. Une fois de plus, je ne voyais pas d’utilité à cette salle. En fait, cette école entière me laisse perplexe, et c’est emmerdant à quel point je suis sans réponses. Je me trouve particulièrement con aujourd’hui…

Quittant cette pièce, je remarquai un léger bruit. De la musique, peut-être ? C’est assez pour attirer mon attention, alors je partis retrouver la source de ce bruit. En marchant vers la provenance des sons, je remarquai du coin de l’œil deux grandes portes rouges. Parfait, un autre mystère à résoudre. Mais ça devra attendre. Je me rendis jusqu’au fond du couloir, où je vis des escaliers, menant sans doute au deuxième étage. Cependant, une grille en bloquait l’accès. Tant pis. Le son était devenu de plus en plus fort et je réalisai qu’elle venait du gymnase, ce qui n’était pas une déduction très impressionnante, vu que ce dernier n’était qu’à ma droite. Je pénétrai dans une petite salle transitive, remplie de trophées sportifs et d’objets bénins, telle qu’une réplique en or d’un katana. Ça semblait bien inoffensif…

Ne voulant plus gaspiller de temps, je me glissa à l’intérieur du gymnase, pour enfin comprendre que j’avais raison depuis le début : quelqu’un chantait, seul, dans le gym. En apparence, il était plutôt moche, avec ses cheveux turquoise bizarres et sa fausse allure rebelle. Peut-être bien que c’était une célébrité, si on tient en compte que nous sommes à l’Académie Kibougamine, le Sommet de l’Espoir, réservée aux meilleurs de tous les domaines, mais bref, il n’avait pas l’air si impressionnant. Je crois l’avoir vu quelque part, mais je ne le reconnais pas. Disons simplement que je n’ai pas vraiment eu le temps de connaître quels groupes sont populaires en ce moment et je ne pense pas vouloir perdre mon temps avec ce genre de conneries. Quant à la musique qu’il chantait, je ne la connaissais pas non plus. Pour être honnête, je ne l’écoutais qu’à moitié, car, connaissant ma mémoire, je l’aurais coincée dans ma cervelle pour les six prochains mois si je faisais autrement. Je ne pouvais pas dire qu’elle était mauvaise, mais vus mes goûts trop ouverts en musique, je ne crois pas que ça compte comme un compliment. Puis, il semblait m’avoir enfin remarqué, mais pas assez pour réellement me porter attention. Alors, je décidai  «d’initier la conversation» :

-Hé mec, qu’est-ce que tu fous !? Tu n’as rien de mieux à faire en ce moment ? lui disais-je, tout en ouvrant les bras et en penchant ma tête d’un côté.

Franchement, je ne suis pas très bon pour socialiser… Mais bon, quand tu passes ta vie dans la rue, ta priorité n’est pas de te faire des amis… Et sérieusement, sa musique commençait à m’emmerder solidement…

Je m'arrêtais soudainement devant ce qui semblait être le couloir des chambres. Sur le coups, je paru passablement énervée de voir que je venais de repasser par les mêmes endroit pour revenir ici. Je soupirais et je m'approchais de ma porte, reconnaissable car ma mini moi en pixel était dessus. J'ouvris donc la porte et je m'engouffrais dans la petite pièce qui m'avait été attribuée.

Mon sourire avait disparu de mon visage qui se retrouvait maintenant fade et neutre, ne reflétant aucunes émotions visibles. Ma joie pétillante s'était envolée comme un papillon par la fenêtre. Même mon propre reflet aurait fui devant moi... Mais je ne me souciais pas de ça, je venais de me retrouver toute seule par mégarde et cela me rendait vraiment mal à l'aise. Aurais-je été trop extravagante avec Ben au point de l'effrayer et qu'il m'abandonne ? C'est vrai quoi, après tout, j'ai juste voulu essayer d'établir le contact...ça fait tellement longtemps que personne ne m'avais adressé la parole...

Je me jetais sur le lit, serrant amoureusement dans mes bras les deux peluches qui étaient dessus et qui se trouvaient être les deux seules choses qu'ils me restaient depuis mon arrivée à l'Académie Kibougamine. Même mes boites de cookies et mes muffins s'étaient enfuis. Les larmes commencèrent à affluer tandis que de vieux souvenirs revenaient dans mon esprit:

Tu t'en vas pour rejoindre ton bahut d'élite ?! Je ne vois pas en quoi en tu es une élite. A part en connerie, rit l'une de mes amies.

Ton humeur et ta joie de vivre ne nous manquerons pas. Ne le prends pas mal mais ton caractère enfantin est lourd à supporter, dit une autre sans gêne.

Vous êtes dures avec elle quand même, rappelez-vous que c'est grâce à elle que l'on se connait et que l'on a rarement des conflits, contra mon meilleur ami.

Lui avait été le seul à me comprendre et à venir me dire au revoir le jour de mon départ. Heureusement que j'avais réussi à cacher une photo de lui dans la bouche de l'une de mes peluches car toutes les autres étaient sur mon portable. Mais ce dernier ayant disparu à mon arrivée ici...Je sortis le morceau de papier de sa cachette et je la regardais pendant un petit moment, réfléchissant à tout et à rien.

Les minutes passèrent puis je la remis finalement à sa place avant d'accrocher les deux peluches, assez imposantes à elles deux, à ma ceinture. Je ressortis de "ma chambre", avec quelque difficulté dus à ma largeur qui venait de grossir à cause de mes pépètes, déterminée à l'idée de montrer une meilleure image de ma personnalité. Je ne voulais pas désespérer mais espérer, quitte à n'avoir aucun ami.

Mais ce que je ne savais pas, c'est que mon visage arborait une expression bien différente de mes pensées et que je détestais au plus haut point. Cela représentait mon autre côté : la folie...InsanyKyoki. Je ne suis pas du tout schizophrène mais mon mental est vraiment instable, si bien que j'ai renommé mon mauvais côté pour me rassurer de ne pas être elle.

J'arborais actuellement sa tête déformée par un sourire sans fin et mes iris ainsi que mes pupilles semblaient avoir disparu tant ils avaient rétréci. Un rire sortit de ma bouche, s'accentuant au cours de mes pas.

Hihihihihihi~~....Je me sens bien comme ça.....

Je restais dans cet état jusqu'à ce que je me gifle mentalement, essayant de me convaincre que ce n'était que le début et que personne ne me connaissait. J'avais la conviction de ne pas avoir rencontré tout le monde. Me plonger dans une bulle de positivité m’apaisais et je profitais de cet état d'esprit pour chercher une trace de vie humaine.

Toutefois, je voyais bien que je tournais en rond et cela me fit soupirer. J'étais bel et bien perdu, encore une fois......
Cependant, un bruit semblable à une musique, résonna dans les couloirs. Je décidais de la suivre sans m'égarer mais elle s'arrêta subitement, me faisant piler. Mes sourcils se froncèrent et je serrais les points.

Qui dit musique, dit quelqu'un!! Rien à faire de savoir comment est cette personne! Je veux voir du monde!!!!

Et là-dessus, je m'élançais.

Ainsi, je prenais un certain plaisir à rester planté là à chanter Thought Glass, une chanson qui m'était rester dans la tête depuis plusieurs années. C'est même pas ma chanson préféré en plus (San parler que je ne suis pas un si grand fan de Stone Sour, moi c'est plutôt du Three Days Grace mon genre)! Ça vous est jamais arrivé de rester tellement longtemps avec une chanson que vous aimiez pas dans la tête qu'au final, vous avez commencez à l'aimez? Non? Moi oui, ça m'arrive souvent. Bah, faut bien que les chansons reste dans ma tête, sinon comment je ferais pour les chanter sur scène pendant mes concert (ou encore maintenant par exemple)? Si j'ai une bonne mémoire pour quelque chose, c'est bien pour retenir des chansons, ça oui!

-Hé mec, qu’est-ce que tu fous !? Tu n’as rien de mieux à faire en ce moment ?

Bon, on en revient à la personne qui avait déranger mon petit moment de bonheur (même si ça me tente aucunement). Juste à le voir, je me disais tout de suite un truc du genre «Et merde, un autre connard...», ou une autre pensée peu agréable dans le genre, ça me dérangeai déjà un peu qu'il m'ait fait arrêter ma chanson. Enfin, il fallait être réaliste, j'allais devoir arrêter de la chanter à un moment ou un autre. Je ne pouvais tout simplement pas passer ma journée (voir tout mon séjour) dans cet endroit à chanter cette chanson, alors il aurait bien fallu que quelqu'un m'arrête à un moment ou un autre, mais cela ne voulait pas dire que ça rendait la chose des plus agréables pour autant. Et puis, il avait en plus le culot de me critiquer sur ce que je faisais? Critiquer mes actions? Merde, il ne sait pas qu'on ne critique pas une Rock Star? De meilleurs choses à faire? Comme quoi, perdre son temps à chercher des indices de quelque chose? Comme si on pouvait trouver quoi que ce soit dans tout ce merdier... Et puis de quel droit il ose m'appeler «mec»? Il y a que mes amis (et les filles, à la limite) qui peuvent m'appeler mec.

De toute façon, est-ce qu'il s'est seulement regarder avant de critiquer? Il avait l'air assez peu...hum... et merde... je cherche le mot... CONVENABLE! C'est ça! Il avait pas l'air assez convenable pour me faire la leçon. Bien que je d.teste qu'on me fasse la leçon, je peux comprendre venant de la part de intello à la chemise dans le pantalon et les lunettes rondes. Mais d'un type comme lui, qui semblait tout simplement sortir d'un ghetto du sud de la Californie (ou un truc du genre, la Californie étant le seul exemple me venant en tête puisque j'y suis aller souvent), j'allais pas laisser passer une phrase aussi arrogante. Plusieurs personnes diraient que j'y vais un peu extrême juste pour une fichue phrase (dont le reste du groupe), mais je déteste qu'on remette en question mes actions, qu'on essaie de me critiquer, qu'on tente de m'imposer un genre «d'autorité». Et cette petite phrase insultante (quoique logique, il fallait bien que je l'admette), me mettait en rogne. Je me faisais du fun là!

Je descendis rapidement de la scène en faisant un simple petit saut, atterrissant facilement au sol, tout en me sortant rapidement une clope durant le mouvement. Puis j'avançai de manière totalement nonchalante dans sa direction, sans pour autant croiser son regard. Lentement, j'avançai dans sa direction, la cigarette attendant d'être allumer, se tenant entre mon majeur et mon index comme si elle y avait toujours eu sa place. J'avais aucunement envie d'aller lui parler, ça me faisait même royalement chier, d'où la lenteur dans ma démarche. Cependant, ça me faisait encore plus chier de rien répliquer à ce type que je n connaissais absolument pas mais qui me faisait déjà chier (ça commence bien...).

-Hein? Et qu'est-ce que tu fous toi? T'as une meilleure idée quoi faire? Parce que j'aimerais bien l'entendre.

J'étais finalement devant lui, me tenant droit devant son visage, le zieutant de manière assez intense, histoire qu'il comprenne qu'il me barbait pas qu'un peu... Je jetai rapidement un coup d'oeil a ma cigarette, puis dans un mouvement rapidement (et emplit de style), je la mis devant ma bouche tout en l’allumant simultanément dans le mouvement avec mon briquet. Ce mouvement ne dura que l'espace de quelques secondes, mais fut un milliard de fois plus impressionnant que tout c que ce connard pourrait répliquer. Puis je pris une bonne bouffé, sans lâcher son regard, et finalement lui envoyait la fumée droit dans le visage. Tiens, prend ça sale connard.

-Moi je passe le temps au lieu de le perdre, alors si t'as rien à dire tu peux te mettre ta casquette là où je pense, «mec».

À présent que ma question fut posée, que mon «invitation au dialogue» fut lancée, il ne restait que  cette triste excuse pour un chanteur se décide à me répondre. Et je peux vous dire qu’il a pris son beau temps. Je n’ai pas tout mon temps à perdre, contrairement à toi! Ce type marchait avec la lenteur d’une vieille grand-mère handicapée, prenant pas après pas sur la scène avec tout le zèle d’un panda endormi. Il faisait exprès, en plus. Ça paraissait qu’il n’a pas aimé mon commentaire, mais j’en n’avais rien à foutre. S’il veut me casser les oreilles au lieu de faire quelque chose d’intelligent avec son temps, alors il peut bien payer le prix avec un retour à la réalité bien mérité. Bref, il fit un petit bond en bas de la scène en sortant une cigarette. Parfait, il fallait que je tombe sur un fumeur… Ça m’est évident maintenant, le type de personnage qu’il joue : un grand rebelle, qui n’a aucun intérêt pour la norme, l’autorité ou l’intelligence. Des types comme lui, j’en ai connu tout plein. Ce sont vraiment les plus chiants. Ils ne pensent qu’à eux-mêmes et à leur «image». Cette petite discussion va bientôt devenir très pénible… Et tandis qu’il continuait sa démarche ennuyante, il me répliqua enfin :

-Hein? Et qu'est-ce que tu fous toi? T'as une meilleure idée quoi faire? Parce que j'aimerais bien l'entendre.

Il ne peut pas être sérieux, là? Me renvoyer ma propre question avec une petite touche de sarcasme? C’est si mature! Si j’avais su qu’il me répondrait ainsi, je ne lui aurais pas parlé pour commencer. Un débat avec mon reflet serait plus palpitant que ce gars, surtout que mon reflet serait capable de m’offrir des réponses plus intelligentes… Alors, de pur ennui face à sa réplique, je ne lui parlai même pas. Je le laissai continuer sa marche vers moi, mes bras entrecroisés, et (surprise, surprise!) il la termina dans mon visage. Quand je disais qu’il n’avait pas l’air à aimer mon commentaire au début, eh bien, je peux vous assurer que ça paraissait encore pus maintenant. Il me fixait assez intensément et c’était franchement énervant. Il voulait, d’une façon, m’intimider, me montrer qu’il ne m’aima pas et qu’il n’allait pas écouter mes paroles. Comme je disais, des mecs comme lui, j’en ai connu plein. Sa petite fusillade oculaire n’était en aucun moyen intéressant, et je m’assurais de le lui montrer dans mon regard. Tandis que le sien était rempli de rogne et de mépris, le mien montrait à quel point j’étais las de la situation et rayonnait le «je-m’en-fous-tisme».

Mais il ne pouvait pas en rester là avec son jeu de petit homme outré. Oh que non! Alors, il se décida d’allumer sa cigarette (Il en était bien temps. Elle traîna entre ses doigts inutilement depuis tantôt et il avait vraiment l’air d’un imbécile). Par contre, il ne pouvait pas se permettre de l’allumer normalement. Ce serait trop facile! Bref, dans le mouvement le moins impressionnant de toute mon existence, il (attention, c’est absolument moche) alluma sa cigarette tout en la plaçant dans sa bouche. Wow, c’est merveilleux! Ou pas. Honnêtement, est-ce qu’il y avait quelque chose de moindrement stylisé là-dedans? S’il pensait que oui, alors nous avons vraiment une perception différente du mot «impressionnant» ou même du mot «style». Avoir l’embout de ton cigare coupé à la perfection par un gars armé d’un katana pour ensuite le faire allumer par un cracheur de feu, sans qu’il ruine ton cigare, ton habit ou ton visage, voilà une façon merveilleusement stylisée et intimidante d’allumer une «clope». Mais bon, je n’ai vu ça qu’une seule fois dans ma vie, et je n’ai pas trop l’envie d’expliquer quel genre d’homme peut faire ça, ni comment je l’ai rencontré. Somme toute, retournons-en à notre petite poussière (parce qu’il est vraiment si insignifiant). Dès qu’il en avait fini avec ce petit tour médiocre (qui était exceptionnellement court, en passant), il fit la prochaine chose totalement évidente pour son stéréotype. Il me souffla de la fumée dans le visage, comme si, par chance, c’était menaçant, ou blessant ou je ne sais trop quoi. Je dois, encore une fois, me répéter… CE QUE CE TYPE FAIT N’A RIEN D’IMPRESSIONNANT OU D’UNIQUE! Mais je ne vais plus m’étirer sur le sujet, parce que j’en suis rendu au point où je ne peux plus supporter mes propres pensées… Heureusement (ou peut-être pas…), il décida de rajouter un autre commentaire à la conversation, ce qui me sortit hors de mon monologue intérieur:

-Moi je passe le temps au lieu de le perdre, alors si t'as rien à dire tu peux te mettre ta casquette là où je pense, «mec».

Encore et encore et encore, ce gars me déçoit. «Tu peux mettre  ta casquette là où je pense», sérieusement? C’est l’insulte la moins inspirée du monde entier! Il y a bien trop de personnes qui me l’ont dite, à un tel point que c’est quasiment devenu synonyme à un «Bonjour» dans ma tête! Sans mentionner que la dernière personne qui m’a dit cette réplique est morte! (C’est une longue histoire et ce n’est même pas moi qui l’ai tuée, mais pour une raison ou une autre, je tenais à le mentionner.) Au moins, il a pu remarquer que je n’avais rien dit jusqu’à présent, ce qui était un bon début.

Enfin bref, il semblait en avoir fini avec toutes ses conneries, alors j’ai enfin eu le temps de réagir. Et la première chose qui sortit de ma bouche fut un rire. Il s’échappa de ma bouche, presque par lui-même. Ce n’est pas un rire incontrôlable, ou encore un rire de psychopathe, mais un tout petit rire. Un «Ha» singulier, qui émanait un snobisme condescendant. Ce rire tout simple lui montrait enfin à quel point je n’étais pas impressionné, mais aussi à quel point je lui suis supérieur. Et continuant avec cet air hautain, je décidai d’ignorer sa présence et de ruiner notre petit face-à-face en marchant à côté de lui, le frôlant presque, sans pour autant le toucher, car il n’en était pas digne.

Alors, je fis comme lui et je continuai ma démarche lentement, sauf dans le sens inverse. Je me rendis jusqu’à la scène et fit un simple bond, sauf vers le haut. Je dis simple parce que je suis habitué à bondir par-dessus de plus grands obstacles, mais bon, je divague trop du sujet. Ensuite, maintenant rendu en haut de la scène, je pris le microphone et, tout en m’accotant sur le podium pour montrer mon indifférence face à ses actions, je commençai à parler :

-Maintenant que tu en as fini de ton numéro de «dur à cuire irrité», est-ce qu’on peut retourner au sujets intéressants? Tu m’as demandé ce que je faisais et pour être honnête, ta simili-chanson m’a trainé jusqu’ici. Et pas pour autant dire que t’aurais dû te fermer la gueule, ça commençait à devenir… bruyant, pour en dire le moindre. Et quant à ta petite question à propos de choses plus utiles à faire, c’est plutôt simple : Je suis certain que même une petite cervelle comme toi a pu remarquer que quelque chose ne tourne pas rond dans cette école. Alors, as-tu pensé à trouver une quelconque «autorité scolaire», afin qu’il ou elle explique dans quel genre de merdier on se trouve? Ça serait déjà beaucoup mieux que de faire un «one-man show» littéral.

J’espère qu’avec ça, il pourra mieux comprendre que, contrairement à ce qu’il croit, il est en train de perdre son temps et ce, beaucoup plus que moi. Alors, je n’ai qu’un seul commentaire à rajouter avant qu’il ne me réponde, donc je rapprochai le micro de ma bouche et dit :

-Oh, et en passant, ce n’est pas en allumant ta clope comme un S.D. F. malhabile que tu vas réussir à m’impressionner, mec.

Je sautillais dans les couloirs, comme à mon habitude, lorsque j'entendis deux voix émanant de derrière une porte. Cela me stoppa net et je portais mon index sur mes lèvres avec la bouche légèrement ouverte. Une voix...ça vient forcément de quelqu'un ! Je m'approchais donc des poignets lorsque l'une des personnes prit la parole

-Maintenant que tu en as fini de ton numéro de «dur à cuire irrité», est-ce qu’on peut retourner au sujets intéressants? Tu m’as demandé ce que je faisais et pour être honnête, ta simili-chanson m’a trainé jusqu’ici. Et pas pour autant dire que t’aurais dû te fermer la gueule, ça commençait à devenir… bruyant, pour en dire le moindre. Et quant à ta petite question à propos de choses plus utiles à faire, c’est plutôt simple : Je suis certain que même une petite cervelle comme toi a pu remarquer que quelque chose ne tourne pas rond dans cette école. Alors, as-tu pensé à trouver une quelconque «autorité scolaire», afin qu’il ou elle explique dans quel genre de merdier on se trouve? Ça serait déjà beaucoup mieux que de faire un «one-man show» littéral.

Ouh il avait l'air de mauvaise humeur lui. Franchement c'est vraiment vilain d'insulter quelqu'un comme ça, surtout quand on ne le connait pas. J'espère bien qu'il fait un soliloque. Je me rapprochais d'avantage de la porte lorsqu'il recommença à parler.

-Oh, et en passant, ce n’est pas en allumant ta clope comme un S.D. F. malhabile que tu vas réussir à m’impressionner, mec.

Clope...mec....je ne connais qu'un mec qui fume des clopes ici et c'est Ben...Oh mon dieu je l'ai retrouvé ! Enfin je pense que c'est lui...

Je soupirais, que faire ? Je pousse la porte au risque de me faire avoir ou j'attends qu'ils sortent. Mes chaussures claquaient au sol tandis que je faisais les cents pas, ruminant dans ma barbe moultes idées pour la suite des évènements.

Soudain, un sourire joyeux fendit mon visage et je m'élançais à l'autre bout du couloir avant de pivoter, prendre ma respiration et foncer sur la porte. Je l'ouvris en grand et d'un bond je m'écriais:

SALUT TOUT LE MONDE!!!!!

.....D'accord j'aurais pu crier moins fort mais au moins, je pouvais confirmer mes hypothèses, Ben était bien là. Et il y avait aussi un autre garçon que je ne connaissais pas

J'ai entendu votre conversation houleuse alors je me suis dis "Kyo vas-y ....mais si ils me jettent....tente ! Au pire tu repartiras déçus........oui mais.......Pas de mais!!" Voilà pourquoi je suis rentrée ! C'est pas bien de s'enguirlander entre amis, vos devriez plutôt ...je sais pas moi...rigoler en mangeant des muffins ! Et toi Ben pose cette cigarette, je t'ai déjà dis que c'était mauvais pour toi!!

Je reportais mon attention sur l'autre garçon.

Coucou, moi c'est Kyoki Egao, j'espère qu'on pourra devenir amis.

La-dessus, je lui offris mon sourire le plus chaleureux.

Sérieusement, ce type commençai vraiment à me casser les couilles. Si j'avais eu un miroir en ce moment, j'aurais clairement vu que mon visage était emplis par la rage face à sa réponse de monsieur «je suis mieux que toi». Mon regard était entièrement fixé vers lui, ne le lâchant pas une seconde. On pouvait presque voir des éclairs sortir de mes yeux, merde. Mes sourcils étaient clairement hostile par leur position. Ma bouche affichait clairement mon mécontentement général, montrant mes dents dans une expression de frustration. Je crois qu'il comprenait entièrement que je commençai déjà à en avoir râle bol de le voir ici. J'étais simplement venu par hasard dans ce gymnase, et puis j'ai pris plaisir à chanter un peu en attendant que le temps passe. Je savais très bien que quelqu'un allait finir par débarquer ici, le contraire m'aurait étonné, il faut le dire. Mais de toutes les personnes dans ce fichus pays à la con qu'est le Japon (Personnellement, j'ai toujours préféré les États-Unis, et ce en tout point), il a fallu que je tombe sur cette arrogant connard là!

Juste à le voir se tenir là, à me regarder comme ça, j'avais tellement envie de lui mettre mon fichu point dans sa fichu face de sale petit &*(?&??&&$... Et puis, je n'avais plus vraiment le désir de discuter avec lui si ça finissait toujours comme ça, avait une de ses répliques à la con qui me faisait tant chier. Mon poing était serré, alors que je me tenais toujours devant lui, en silence, le fixant avec fureur. S'il fallait y arriver au poings pour que ce type me foute la paix... Certains diraient que je suis quelque peu extrême envers, lui. Après tout, il n'a pas fait grand chose pour m'énerver non? Faux, il m'énerve royalement, et ce depuis qu'il a ouvert sa bouche pour parler. Sérieusement, j'avais presque envie de donner le premier coup... Une minute, comment ça «presque»? Bien entendu que je voulais donner le premier coup. Et si ça continu...

-SALUT TOUT LE MONDE!!!!!

Je tournai alors la tête, tout étonné d'entendre ces paroles insouciantes et chaleureuses dans une situation aussi frustrante. Ma colère s'évapora rapidement pour faire place au questionnement et à la réflexion (faisons comme si c'était le cas...). J'avais déjà entendu cette voix je crois bien, ici même d'ailleurs, mais qui déjà? Ça me revint aussi rapidement à l'esprit que mes chansons. Kyoki Egao, la fille quelque peu surexcité t pleine d'énergie qui m'avait joyeusement traîné un peu partout dans l'Académie. Même si cette expérience n'avait pas été parmi les plus satisfaisante de toute ma vie, je ne pouvais pas dire que je n'étais aucunement content de la voir arrivée comme ça à l’improviste, évitant que tout ce merdier avec ce connard tourne à la violence (bien que cela aussi aurait été amusant). Ça faisait du bien de voir un visage quelque peu familier. dans un sens.

-J'ai entendu votre conversation houleuse alors je me suis dis "Kyo vas-y ....mais si ils me jettent....tente ! Au pire tu repartiras déçus........oui mais.......Pas de mais!!" Voilà pourquoi je suis rentrée ! C'est pas bien de s'enguirlander entre amis, vos devriez plutôt ...je sais pas moi...rigoler en mangeant des muffins ! Et toi Ben pose cette cigarette, je t'ai déjà dis que c'était mauvais pour toi!!

J'étais tellement estomaqué par le ridicule de ses raisons que je ne réalisais pas que je fis ce qu'elle venais de me dire de faire. Ainsi donc, je jetai ma cigarette au sol et l'écrasai du pied. Si elle avait belle et bien entendu la conversation, elle aurait normalement dû comprendre que les choses allaient mal tournées. Mais non, elle était entrée par simple désir de venir nous voir pour faire connaissance, pour faire ami ami, et surtout pour... manger des muffins? Cette explication me mettait toujours autant mal à l'aise que l'autre fois. Elle était vraiment déconcertante, cette fille. Je pris ma main pour placer la cigarette dans ma bouche, histoire que ça me calme un peu, mais je réalisai rapidement que je l'avais écrasé quelques secondes plus tard.

Je voulu m'avancer vers elle pour aller la saluer, histoire de lui dire un coucou amicale ou encore de savoir où elle était, mais il me paru rapidement évident qu'elle se dirigeai vers l'autre gars, ce qui m'énerva passablement. Mais bon, au moins, elle avait continué de m'appeler Ben, ce qui m'emplissait d'une certaine joie dont j'avais bien besoin après cette discussion enrageante. Elle croyait encore que je m'appelais Ben! Ce que ça faisait du bien d'être appelé par son nom américain. Sérieusement, ce nom sonnait trop bien, il fallait absolument que je change de nom à mes 21 ans. Cependant, il y avait une chose qu'il fallait absolument que je demande à Kyoki, et j'interrompis l'autre type dans ce qu'il allait répondre à la jeune fille (je me fous de ce qu'il pourrait dire, de toute façon) et dit :

-Eh Kyoki, tu peux me dire où tu étais passée? Et puis, pourquoi tu m'as laissé derrière?

Maintenant que j’en avais fini de mon petit discours, j’attendis que le destinataire de mes paroles sorte enfin sa réplique, mais tandis que j’étais aisément accoté sur le podium, il ne dit rien. Par contre, il avait une sacrée tête de con. Il était pris de rage à un tel point que son visage s’était complètement crispé et que ses poings se serraient lentement. Évidemment, il ne voulait plus discuter, mais plutôt se battre. C’était bien trop décevant… Il était déjà à court de mots, le pauvre! Cependant, sa fureur ne sollicita aucun intérêt de ma part. S’il voulait se battre, alors qu’il vienne. Ce ne sera pas la première fois que j’aurais à me défendre contre un ignoble imbécile dans son genre. J’espère seulement qu’il réalisera rapidement dans quel genre de merdier il est en train de se foutre, puisque, même si je n’apprécie vraiment pas ce type, je n’ai pas le goût de le voir saigner. Qui plus est, il n’avait pas encore pris l’initiative de m’attaquer. Au lieu de ça, il restait figé dans sa petite crise de rage. J’attendais toujours quand tout à coup, une voix éclata du fond de la salle :

-SALUT TOUT LE MONDE!!!!!

En regardant la source de cette cacophonie, je réalisai rapidement qu’il s’agissait d’une fille, sûrement un autre élève. Elle était très grande et trop mince, et avait des cheveux et des yeux turquoises. Elle me semble assez bizarre, pour être franc. Intérieurement, j’eus un grand sursaut lors de son entrée. Par contre, extérieurement, je ne fis que pencher ma tête sur le côté, curieux de savoir ce qu’elle avait à dire… Enfin, si elle avait autre chose à dire. Peut-être n’était-elle qu’en quête d’attention? Si c’était bien le cas, alors je peux confirmer qu’elle l’a eue. Elle avait non seulement réussi à capter mon attention, mais aussi celle de l’enragé, qui d’ailleurs, semblait s’être calmé très rapidement. Est-ce qu’ils se connaissent? Ou peut-être bien qu’il est le genre de gars qui ne pas laisser les femmes voir le mauvais côté de sa personnalité… Bref, qu’importe la réponse, ce ne sera guère trop intéressant. Légèrement perdu dans mes pensées, la voix de cette nouvelle inconnue ramena ma concentration sur elle :

-J'ai entendu votre conversation houleuse alors je me suis dis "Kyo vas-y ....mais si ils me jettent....tente ! Au pire tu repartiras déçus........oui mais.......Pas de mais!!" Voilà pourquoi je suis rentrée ! C'est pas bien de s'enguirlander entre amis, vos devriez plutôt ...je sais pas moi...rigoler en mangeant des muffins ! Et toi Ben pose cette cigarette, je t'ai déjà dis que c'était mauvais pour toi!!

Attend… Quoi!? Est-ce qu’elle vient de nous raconter son dialogue intérieur? Ou encore, est-ce que ça veut dire qu’elle se parle à voix haute? Peu importe le cas, ce n’est pas de bonne augure. S’il faut que je côtoie une schizophrène pendant mes études à Kibougamine, alors je suis foutu. Des connards comme le dernier membre de notre trio farfelu, je peux les endurer. Mais des folles, je n’en suis pas certain. Puis, il y a cette histoire de muffins… Je peux bien comprendre qu’elle voulait arrêter toute l’adversité entre l’autre type et moi, et ça ne me dérange pas, puisque je commençais déjà à m’ennuyer de cette pittoresque confrontation. Mais quel est le rapport des muffins dans tout ça? Primo, j’ai mes doutes qu’on puisse «rigoler» ensemble, surtout en mangeant des muffins. Secundo, je n’ai même pas faim. Par contre, je n’allais pas lui péter un câble pour ça. Elle n’avait pas de mauvaises intentions, elle ne faisait que calmer la situation. Un peu drôlement… mais bon, je ne me plains pas.

De plus, je ne pouvais pas vraiment me plaindre, puisque j’étais sur le point d’éclater de rire. Tandis que j’étais légèrement ébahi par son discours, l’autre (Je crois qu’elle l’a appelé Ben, non? Enfin, ce n’est pas important, même que j’ai mes doutes sur la véracité des faits…) était complètement hypnotisé. Elle lui avait dit de lâcher cette cigarette. Eh bien, devinez quoi : Il a lâché sa cigarette! Il a même pris le temps de la piétiner après l’avoir posée. Mais ce n’est pas ça le plus drôle! Il était tellement perdu qu’après avoir écrasé sa clope, il a voulu en prendre une autre bouffée! Oh, c’est trop marrant! La tête qu’il faisait quand il a remarqué que sa cigarette n’était plus là, c’était savoureux! Par contre, malgré l’hilarité de la situation, je pris le temps de retenir mes rires, afin de ne pas empirer la situation, ou de ne pas paraître comme le pire mec du monde (puisque l’étudiante avait déjà entendu mon discours, qui n’était pas très flatteur). Somme toute, alors qu’un petit sourire se dressait tout de même sur mon visage, à cause du numéro précédent, la fille dirigea son attention vers moi et reprit la parole :

-Coucou, moi c'est Kyoki Egao, j'espère qu'on pourra devenir amis.

Puis, elle me sourit. Mais pas n’importe quel sourire. Un sourire chaleureux, rempli d’innocence, de joie. Un bonheur pur et simple. C’était un sourire que je n’avais pas vu depuis bien trop longtemps…


C’était une journée grise, autant remplie de pluie que d’ennuis. Je devais avoir 5 ans à cette époque, et je restais encore dans ce maudit orphelinat. Il était constamment vide. Il était vide en termes d’aspirants parents, qui n’apparaissaient qu’une fois au six mois environ. Or, il était aussi vide en termes d’espoir. Ce bâtiment était rempli des rêves détruits d’une quarantaine d’orphelins, d’enfants égarés, perdus. J’en faisais malheureusement partie. Cette journée-là, je venais de terminer, pour la 497ème fois, le cube rubik qui était à ma disposition. J’allais, pour une énième fois, défaire mon travail et tout recommencer, quand soudainement, elle vint me voir. Elle était d’une année ma cadette et était dotée de longs cheveux noirs, ainsi que de yeux d’un violet épatant. Nous étions encore jeunes, mais à cet âge, tu réalises tout de même qu’elle est, et qu’elle sera, absolument sublime. Bref, elle me regardait depuis un certain temps, mais je l’avais ignorée, trop concentré dans mon exercice. Alors, elle amorça la discussion :

-C’est toi, le super intelligent?

-Mouais…   J’étais inexcusablement con de l’ignorer autant…

-On parle souvent de toi, tu sais?

-Ça se peut… Vraiment trop con…

-C’est quoi ton nom? Me demanda-t-elle, pétillante.

-Sho. Sho Hanekoma.

-Ouhhh, c’est un beau nom! Moi, c’est Emi Sakuraba, et je suis certaine que nous allons être amis!

Alors, je me retournai enfin pour la regarder et là, je vis son sourire. Le même genre de sourire que je vis à présent. Mais infiniment mieux. Je ne le savais pas à ce moment, mais je venais de rencontrer l’amour de ma vie. Et bientôt, j’allais aussi lui dire au revoir…


Complètement perdu dans mes pensées, je revins rapidement à la réalité. Je ne pouvais pas me permettre de rêvasser à elle, simplement parce qu’une fille me sourit… Merde! Cette fille, Kyoki ou je ne sais trop quoi, elle était encore là! Et je n’avais même pas répondu à sa question! Avant de ne paraître comme un lunatique, ou encore comme un trou du cul prétentieux, je répondis à Kyoki, malgré ma perte d’attention, qui persistait encore un peu :

-Euhh... Moi, c'est Sho. Sho Hanekoma.

Espérant que c'était suffisant pour ne pas ressembler à un ermite dégénéré, je pris la peine de reprendre une position plus adroite, tout en étant légèrement accoté au podium. J'attendais désormais sa réponse, sans avoir aucune emotion réelle. Je me sentais bizarrement vide et, surtout, fatigué. Cependant, j’avais aussi oublié le vrai trou du cul qui était aussi présent. Alors, à son habitude d’idiot, il me coupa immédiatement après et s’adressa à Kyoki :

-Eh Kyoki, tu peux me dire où tu étais passée? Et puis, pourquoi tu m'as laissé derrière?

Ah bon, semble-t-il qu’ils se connaissent… Enfin, j’aurais pu remarquer ça plus tôt, mais comme j’avais mentionné auparavant, les réponses à mes précédentes questions n’étaient pas intéressantes. En fait, rien ne semblait bien intéressant, en ce moment…

J'étais caché dans le podium qui se trouve dans le gymnase. Depuis le début,j'écouté leurs discutions qui était un peu mou,je dois dire. Dans ma tête,je me suis dis que c'était le meilleur moment pour faire un entrée qui resterai dans la mémoire de chaque élèves qui se trouvé dans cette école. Alors j'ai pris mon courage à deux mains et je fis un grand saut pour faire mon atterrissage sur le haut du podium. Je mis à crié:

C'est le moment de danser!!!

A ce moment-là,je me suis mis à danser la dance de Monokuma:


Après cette petite dance,je me suis retourné et là,je me rend compte qu'il y avait que 3 élèves:

Vous êtes que 3, bon je referai mon entrée plus tard

Je m'approchais de ces élèves et je leur donnais des billets pour le banquer:

J'espère que vous allez venir. Bye

Je repartis la tête baisse de mon désespoir d'avoir fais mon entrée devant seulement 3 élèves et je partis par la porte.

Finalement, je pouvais m'estimer heureuse de mon intervention, ils avaient semblé surpris en me voyant défoncer la porte (ce qui parait un peu normal car fracasser une porte...) mais aucun des deux ne s'étaient énervés.

Ben m'avais même écouté et s'était débarrassé de sa cigarette tandis que l'autre garçon n'avait pas bougé et semblait satisfait de voir Ben essayer de fumer dans le vent. En parlant de lui, mes salutations semblaient l'avoir troublé vu qu'il rentra dans une profonde réflexion. J'attendis donc, après tout, on a tous droit à nos souvenirs. Il prêta à nouveau attention à moi et me répondit:

Euh...Moi c'est Sho. Sho Hanekoma.

Un soulagement intérieur m'envahit aussitôt, il ne parassait pas hostile. J'allais engager la conversation lorsque Ben me devança:

Eh Kyoki, tu peux me dire où tu étais passée? Et puis, pourquoi tu m'as laissé derrière?

Ses question me laissèrent interdite. Je pivotais vers lui avec des yeux larmoyants:

Mais c'est toi qui ne m'a pas suivi...quoique c'est vrai que je suis partie un peu vite. Mais quand j'ai vu que tu ne me rejoignais pas, j'ai cru que tu avais fais ça dans le but de te débarrasser de moi. Je l'ai vraiment mal pris et crois-moi que j'étais furax...seulement...il n'est jamais bon de m'énerver....

Je baissais la tête pour cacher le magnifique rictus sadique qui fendait mes lèvres, sous mes cheveux. Je laissais un silence pesant s'installer. Mes poings étaient serrés jusqu'à m'en blanchir les jointures. Un lutte intérieure pour ne pas craquer s'engagea, ce n'était pas de sa faute, je ne devais pas lui en tenir rigueur ! Ce n'est qu'une erreur, cela ne se reproduira pas !...Oui...c'est ça...

Je relevais la tête avec un grand sourire amical:

Et puis on s'en moque, je t'ai retrouvé ! Et pour répondre à ta première question, je suis allée dans ma chambre et j'en ai profité pour récupérer mes pépettes ! , m'exclamais-je en me mettant légèrement de côté pour laisser paraitre les deux peluches attachées au noeud de ma robe.

Tandis que je fouillais dans la bouche de la rose pour vérifier si ma photo était toujours dedans, un ourson en peluche apparu en sautant de derrière le podium et se mit à s'écrier:

C'est le moment de danser !!!

Puis il se mit à faire un danse que je trouvais plutôt bizarre mais le rythme était vraiment entrainant, si bien que je gigotais un peu. Quand la musique s'arrête, il nous toisa bizarrement avant de s'approcher et de nous tendre des billets pour une fête. Il repartit déprimé en nous demandant presque obligatoirement de venir. Fête....fête...fête....

OH MON DIEU UNE FÊTE!! J'ADORE LES FÊTES !!!!!!

Je n'arrêtais pas de sautiller partout, me moquant bien d'avoir reçu cette invitation d'un ours en peluche. Enfin quelque chose de bien aller se produire. Sauf que quelque chose me turlupinait:

Hep hep hep, il a bien dis que nous n'étions que trois ?...Alors là je refuse de partir à sa fête en sachant que vous vous boudez mutuellement ! Alors maintenant je veux savoir pourquoi vous vous êtes énervés limite battus. C'est en rapport avec vos spécialités ? Hihihihi moi j'avais pas trop compris en quoi ça consistait alors j'ai mis un truc à côté de la plaque.

Je pris une position: jambes légèrement écartés et poings sur les hanches.

Je suis Kyoki Egao, la hight school level of friendship!! Je suis toujours là pour m'assurer que l'harmonie règne chez tout le monde et par conséquent, je ne vous laisserai pas tranquille tant que vous ne vous serez pas expliqués! Je préviens que je peux être très persuasive !

Je fronçais les sourcils.

Et vous faites ça SANS vous INSULTER !! Une fois cette histoire réglée, on se consacrera à cet ours et à ça WONDERFUL PARTY!!!

Me voilà, emmerdeuse jusqu'au bout.

Je suis certain que l'autre con répondit quelque chose de bien, de très sympathique, un salut banal mais chaleureux si vous voyez ce que je veux dire. La genre de réplique qui me ferait me dire un truc du genre : «Hum... Peut-être que ce type n'est pas si mal que ça, après tout... Et s'il peut s'entendre avec une fille, alors pourquoi pas avec moi?» Et ainsi, ces dernières minutes se seraient effacées toutes seules, comme si elles n'avaient jamais existé. On aurait alors put commencé, je sais pas moi, une genre d'amitié ensemble, deux types aux allures un peu rebelles devenant des potes pour la vies, liant un lien entre homme plus fort que le lien du sang ou je ne sais pas quoi.

Heureusement, je n'ai absolument rien entendu de ce qu'il disait.

J'étais tout simplement trop occupé à envoyer une question à Kyoki sur le pourquoi de mon abandon en arrière. Bien entendu, j'aurais pu le demander plus gentiment, et non pas lui crier dessus littéralement. Après tout, qu'avait-elle vraiment fait pour me déplaire? Pas grand chose je crois... Enfin, rien de très flagrant autre que de ME LAISSER DERRIÈRE! Mais bon, je peux pas vraiment en vouloir à une fille d'avoir fait une erreur. Si ça avait été un gars, je l'aurais traité de connard-fini-sans-cervelle-qui-sait-même-pas-son-propre-nom-tellement-il-est-super-stupide-cet-imbécile. Mais là on parle d'une fille, et je peux sérieusement pas en vouloir à une fille (enfin, pas quand j'ai un gars sur qui passé ma frustration). Et puis, je pouvais crier sur l'autre, juste là, si j'avais vraiment envis de me défouler sur quelqu'un d'autre. Alors pourquoi je lui ai crié dessus? Faut bien conserver son image, merde... Et puis, au fond, j'ai pas vraiment réfléchi avant de lui dire ça. Je n'ai même pas pensé au fait que ça pourrait peut-être l'énerver. Mais bon, je crois que je priprise ma personne avant tout, de toute façon.

Wow... J'avais jamais remarqué à quel point mes pensées étaient si contradictoires, parfois...

-Mais c'est toi qui ne m'a pas suivi...quoique c'est vrai que je suis partie un peu vite. Mais quand j'ai vu que tu ne me rejoignais pas, j'ai cru que tu avais fais ça dans le but de te débarrasser de moi. Je l'ai vraiment mal pris et crois-moi que j'étais furax...seulement...il n'est jamais bon de m'énerver....

Et merde, je l'avais belle et bien fait pleurer... Qu'est-ce que je faisais maintenant... Comment allait-elle réagir? Allait-elle pleurer ici et maintenant? Allait-elle me crier dessus pour lui avoir moi aussi crier dessus (bon, j'aurais peut-être pas du lui crier dessus, mais je pense que c'était quand même assez légitime que je le fasse)? Allait-elle m'attaquer (je crois que ça aurait vraiment eu l'air pathétique)? Je la connais peu, mais je peut déjà supposer du peu que je sais d'elle qu'elle ne semble pas être du genre violente. Alors peut-être une crise de fille? Mouais, pas certains... Peut-êtr...

-Et puis on s'en moque, je t'ai retrouvé ! Et pour répondre à ta première question, je suis allée dans ma chambre et j'en ai profité pour récupérer mes pépettes !

Kyoki est définitivement la fille la plus bizarre que je connaisse. Elle est mignonne, pour sûr, extrêmement joyeuse, ce qui est une bonne chose pour détendre l'atmosphère (bien que parfois ça me dérange), super sympa comme personne, mais siiiiiiiiiiiiiiiiiii bizarre. Et peut-être aussi bipolaire, qui sait. Va savoir ce que cette fille a dans la tête...

-C'est le moment de danser !!!

Je me retournai alors dans un sursaut silencieux pour réaliser la présence d'une espèce de peluche étrange sur le podium, suit à quoi je fis un petit pas vers l'arrière, quelque peu surpris par ce... jouet. Mais qu'est-ce que c'est que ce truc qui se tient là, hein? Un ourson qui parle? C,est quoi cette connerie? Ce nounours bicolore (il était blanc d'un côté et noir de l'autre, soi le plus grand classique de l'histoire de tout les temps) avec un air inquiétant (et très énervant) nous fixait bizarrement. Ais comment un jouet comme ça peut bien parler? Comment est-ce seulement possible?? Ça doit être une blague hein? Il y a certainement du monde qui se foute de ma gueule avec ce canular hein?

Ma surprise fit rapidement place à ma colère, la colère que des gens se foute de ta gueule en te faisant croire qu'il y a un putain d'ourson à la con qui te parle depuis le haut d'un fichu podium? Mais ils se prennent pour qui pour me faire une coup du genre? Et ils me prenaient pour qui aussi, une espèce d'imbécile arriéré? Un n'importe qui? Je ne suis pas n'importe qui! Je suis une putain de Rock Star merde! J'avançai alors rageusement vers le podium pour dire à cette peluche (parler à un ourson... J'arrive toujours pas à croire que je vais faire une chose aussi insensée...) pour lui dire ma façon de penser, mais il décida tout à coup de partir. Je me précipitai alors sur la scène pour l'attraper en premier, mais il avait déjà disparu (comme par magie?), et je dus donc défouler ma frustration et donnant un énorme coup de poing sur le podium.

-Hep hep hep, il a bien dis que nous n'étions que trois ?...Alors là je refuse de partir à sa fête en sachant que vous vous boudez mutuellement ! Alors maintenant je veux savoir pourquoi vous vous êtes énervés limite battus. C'est en rapport avec vos spécialités ? Hihihihi moi j'avais pas trop compris en quoi ça consistait alors j'ai mis un truc à côté de la plaque. Je suis Kyoki Egao, la hight school level of friendship!! Je suis toujours là pour m'assurer que l'harmonie règne chez tout le monde et par conséquent, je ne vous laisserai pas tranquille tant que vous ne vous serez pas expliqués! Je préviens que je peux être très persuasive  Et vous faites ça SANS vous INSULTER !! Une fois cette histoire réglée, on se consacrera à cet ours et à ça WONDERFUL PARTY!!!

La mention de l'ourson me fit grinser des dents. S'en était que je me fichait de cet autre type dans la pièce tellement je trouvais cette arnaque qu'on venait de me faire insultante. Je descendis donc de ce podium, puis (pour faire plaisir à Kyoki histoire que l'on avance) je pris rapidement la main de l'autre gars et la serrai rapidement avant qu'il ne puisse vraiment réagir. Je glissai un discret «On continuera ça...» au type avant de me retourner vers Kyoki et de dire :

-Bon, c'est fait. On est copain copain. On peut faire la peau à cet ourson maintenant?

Alors, maintenant que j’en avais fini de me présenter à Kyoki, j’attendais la suite de la belle petite conversation, qui avait commencé par une question posée plutôt agressivement de la part de… Kenzo, je crois… En fait, j’ai mes doutes à savoir si un jour il sera assez intéressant pour que je puisse me souvenir de son nom. Par contre, la suite des évènements, quant à elle, était capable d’attirer mon attention et ce, pour une raison très simple : cette fille hyperactive se tenant dans le gymnase. Attendez un peu là, avant de vous énerver! Cela n’a aucun rapport avec de quelconques sentiments romantiques! J’ai déjà quelques comptes à régler sur ce plan avec moi-même, mais ce n’est rien que je veux raconter (quoique vous commenciez certainement à avoir vos petites idées…). Par contre, cette fille, Kyoki, avait un je-ne-sais-quoi d’intéressant. Probablement parce que c’est une putain de folle, mais ça reste à confirmer. Et là se trouve la raison de mon intérêt : je veux découvrir si mes soupçons sont réalistes. Donc, j’entendis sa réponse, tant attendue :

-Mais c'est toi qui ne m'a pas suivi...quoique c'est vrai que je suis partie un peu vite. Mais quand j'ai vu que tu ne me rejoignais pas, j'ai cru que tu avais fais ça dans le but de te débarrasser de moi. Je l'ai vraiment mal pris et crois-moi que j'étais furax...seulement...il n'est jamais bon de m'énerver....

Qu’avons-nous ici? Une adolescente frustrée? Certes, mais il y avait quelque chose de plus… étrange… dans ce qu’elle disait. Quelle est cette haine envers… la haine? Enfin, vous me comprenez… Je peux comprendre qu’il faut être optimiste dans la vie, mais à mon avis, il est bien pire de refouler ses émotions à l’intérieur de soi. Ça devient rapidement une sorte de bombe à retardement, qui n’attend que la goutte en trop pour faire déborder le vase, et puis pouf! : On a un psychopathe à gérer. Vous pouvez croire que j’exagère, mais j'ai franchement un bon nombre de preuves, le plus intéressant étant son langage corporel. Notre chère Kyoki serrait désormais ses poings et ce, bien trop fermement. De plus, malgré ses cheveux qui cachaient son visage, n’importe qui pouvait remarquer que quelque chose ne tournait pas rond chez elle. N’importe qui, sauf peut-être cet imbécile heureux qui témoignait aussi la scène (C’est quoi son nom, déjà?). Qu’avais-je dis à propos des psychopathes, encore? Maintenant, vous me comprenez. Bref, un lourd silence s’était installé depuis quelque temps, mais vu que la conversation ne me concernait, je pus rester confortablement accoté sur mon podium. Alors, notre folle en herbe brisa le silence :

-Et puis on s'en moque, je t'ai retrouvé ! Et pour répondre à ta première question, je suis allée dans ma chambre et j'en ai profité pour récupérer mes pépettes !

Puis, elle lui montra deux peluches géantes, accrochées à sa ceinture. Ça me surprends que je suis capable de réaliser qu’elle est folle, mais que j’ai été incapable de remarquer ces deux immenses jouets… Par contre, ce n’est pas ce qui m’importe. Cette toute petite réplique confirma encore plus mes soupçons. Elle refoule constamment ses émotions négatives. C’est vraiment une fille à surveiller… Quant au mec devant elle, il ne semblait pas trop dérangé par tout ça. À quel point peut-il être ignorant? Il est vraiment trop décevant…

Maintenant que j’en avais fini de suivre cette conversation, je commençais à retourner dans mon précédent état lunatique… Pas encore… Pas maintenant… Pourquoi dois-je tout le temps penser à-

-C'est le moment de danser !!!

Quoi? Une voix, qui semblait quasiment hors-champ, s’écria. Je regardai autour de moi et réalisai qu’elle provenait de mon cher podium… Attends, quoi?! Avec un léger sursaut, je reculai de ce dernier et vit une trappe s’ouvrir. Alors, un nounours sortit de ladite trappe. Mais pas n’importe quel nounours. Le même que j’ai vu dans la salle de classe où je me suis réveillé. Il devait sûrement s’agir d’une sorte de jouet télécommandé, mais il avait des mouvements étrangement fluides. Donc, pendant la prochaine minute et demie, si mes estimations sont bonnes, il dansait. C’était moche, mais vraiment moche. Dès qu’il en avait fini, il prit une pause et observa ses alentours. Puis, il dit :

-Vous êtes que 3, bon je referai mon entrée plus tard

Comment n’a-t-il pas remarqué ça auparavant!? C’est vraiment un con, ce nounours! Attends, est-ce que je viens vraiment de dire ça? Cette école ne fait aucun bien à mon cerveau, je vous le dis… Mais bon, après la remarque bien idiote de notre chère mascotte, celle-ci prit la peine de tous nous donner des billets bizarres et dit, déprimée :

-J'espère que vous allez venir. Bye.

Puis, il partit. C’était rapide, pour en dire le moindre. Tandis que j’étais un peu abasourdi par ces évènements, Kyoki, quant à elle, semblait surexcitée. Je me demande bien pourquoi. Je regardai le billet de plus près et trouvai ma réponse : c’était pour un banquet, ou, en d’autres mots, une fête. Une occasion pour socialiser semble toujours la rendre heureuse. Pour moi, c’est plutôt le contraire. Par contre, si, par un heureux hasard, le principal ou une autre autorité scolaire allait se pointer à ce banquet, alors ça en valait la peine d’y aller, pour enfin avoir des réponses. Je tiens aussi à noter que cet autre type faisait, comme d’habitude, le con, mais ce n’était rien d’intéressant. Pour une raison ou une autre, il semblait vouloir tuer ce nounours. Rien de logique, ni de passionnant. Par contre, un autre cri, plus ou moins surprenant, vint interrompre mes réflexions :

-OH MON DIEU UNE FÊTE!! J'ADORE LES FÊTES !!!!!!

La voilà, encore. Toujours en train de nous noyer avec sa joie. C’est déjà devenu banal… Tel que mentionné précédemment, elle était vraiment prise d’une joie trop immense. À un tel point qu’elle semblait se moquer de notre rencontre avec le nounours. C’est franchement énervant, de voir à quel point les gens ici sont irréfléchis. L’un se moque complètement d’un ROBOT NOUNOURS, tandis que l’autre en avait fait son principal intérêt, mais pour aucune bonne raison. Ne prennent-ils jamais le temps d’analyser la situation et d’en tirer des conclusions intelligentes? Peut-être bien que je suis le «Super High School Level Genius» simplement parce que tous les autres lycéens sont des abrutis. Ça ne me surprendrait aucunement, mais j’espérais au moins que ce n’était pas le cas. Bref, l’un (ou plutôt l’une) de mes compagnons reprit la parole :

-Hep hep hep, il a bien dis que nous n'étions que trois ?...Alors là je refuse de partir à sa fête en sachant que vous vous boudez mutuellement ! Alors maintenant je veux savoir pourquoi vous vous êtes énervés limite battus. C'est en rapport avec vos spécialités ? Hihihihi moi j'avais pas trop compris en quoi ça consistait alors j'ai mis un truc à côté de la plaque.

Attends, elle veut qu’on règle notre dispute? Quelle dispute? Si elle parle de tantôt, lorsque j’ai «insulté» (parce que franchement, c’était léger) l’autre mec, je n’appelle pas ça une dispute. Une «discussion agressive», ou un «conflit d’intérêts», peut-être. Mais pas une chicane, bordel! De plus, en quoi est-ce que ça pourrait bien avoir rapport avec nos spécialités? C’est quoi ce raisonnement!? Cependant, avant que je puisse vraiment me fâcher, elle continua son discours et, en écartant ses jambes et en plaçant ses poings sur ses hanches… Est-elle en train de poser? Enfin bref, elle dit :

-Je suis Kyoki Egao, la hight school level of friendship!! Je suis toujours là pour m'assurer que l'harmonie règne chez tout le monde et par conséquent, je ne vous laisserai pas tranquille tant que vous ne vous serez pas expliqués! Je préviens que je peux être très persuasive !

La… High School… Level… Friendship… QUELLE EST CETTE MERDE!? Quand le principal m’a raconté que j’allais être éduqué avec l’élite de l’élite, je pensais que ce serait à propos de domaines pertinents! Mais non, encore une fois, je me retrouve déçu! Après ça, quoi? Vous allez me dire que l’autre gars, c’est vraiment un chanteur?! Bordel de merde, c’est absolument abrutissant, tout ça! Je pense que je vais éteindre mon cerveau pour quelque temps et laisser les choses passer sans me poser trop de questions… Ah, regarde, justement, Kyoki continue son discours… :

-Et vous faites ça SANS vous INSULTER !! Une fois cette histoire réglée, on se consacrera à cet ours et à ça WONDERFUL PARTY!!!

Elle avait vraiment l’air chiante en ce moment, alors je ne pense pas vraiment avoir de choix. Il fallait que j’écoute ses demandes, ce qui n’était pas vraiment si difficile, mais bon, ce n’est pas vraiment nécessaire, ni apprécié. Donc, je me décidai de prendre la parole et d’initier la «séance de thérapie», mais d’un coup, notre cher imbécile, toujours pris de sa rage complètement inutile, s’avança vers moi et me serra la main amicalement en glissant un «On continuera ça...». Je lui rendis la poignée en répondant un «Ne t’en fais pas, c’est déjà terminé…» tout en lui offrant un sourire narquois. De près, c’était une insulte flagrante. De loin, par contre (où se trouvait Kyoki), cela semblait bel et bien amical, quoique sûrement un peu hâtif. Puis, le chimpanzé annonça à Kyoki :

-Bon, c'est fait. On est copain copain. On peut faire la peau à cet ourson maintenant?

Par contre, avant qu’elle puisse répondre, je décidai de me rajouter à la conversation et, tout en me rapprochant de Kyoki (et surtout, en m’éloignant de l’autre con) dit :

-Avant d’aller chasser l’ours, je crois qu’il serait poli de répondre aux questions de notre amie, ci-présente. D’abord, tu voulais savoir pourquoi nous nous sommes «énervés». En fait, j’avais entendu… humm… ce mec… chanter, et je voulais qu’il arrête. Pas parce qu’il était moche ou quelque chose dans ce genre, puisque ce n’est pas le cas… bien sûr… mais plutôt parce que je voulais que nous fassions quelque chose d’un peu plus… productif. Alors, ma suggestion ne lui a pas plu, et donc nous nous sommes… «confrontés». Mais bon, maintenant c’est réglé, et il veut passer à autre chose… bien que ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête.

C’est vraiment difficile de parler sans s’insulter. Je prenais le temps et la peine de bien choisir mes mots, tout en gardant une voix calme et un léger sourire. J’espère que ça lui est suffisant… Attends, elle avait une deuxième question! Enfin, je crois… tant pis, je continuai tout de même :

-Ah oui, je pense que tu voulais aussi t’informer à propos de nos spécialités, c’est ça? Quant à l’autre jeune homme présent, je n’en ai aucune idée. Mais je peux te dire que je suis…

Prenant une minuscule pause, je croisai mes bras et, ma tête légèrement penchée vers la droite, finit ma phrase :

-le High School Level Genius.

Voilà, j’en ai fini de ses questions, et, pour être honnête, j’en ai marre. Mais attendez un peu… Est-ce que je viens de prendre une pose? Eh merde…

Je regardais Kenzo s'approchait de Sho et je redoutais qu'il lui mette un coup ou qu'il recommence à l'insulter mais cela ne fut pas le cas. Aussitôt je soupirais de soulagement, ça va, je respecte bien ma spécialité, enfin je crois. Kenzo se retourna vers moi et dit:

Bon, c'est fait. On est copain copain. On peut faire la peau à cet ourson maintenant?

J'allais ouvrir la bouche pour lui reprocher son manque de subtilité mais Sho me coupa:

Avant d’aller chasser l’ours, je crois qu’il serait poli de répondre aux questions de notre amie, ci-présente. D’abord, tu voulais savoir pourquoi nous nous sommes «énervés». En fait, j’avais entendu… humm… ce mec… chanter, et je voulais qu’il arrête. Pas parce qu’il était moche ou quelque chose dans ce genre, puisque ce n’est pas le cas… bien sûr… mais plutôt parce que je voulais que nous fassions quelque chose d’un peu plus… productif. Alors, ma suggestion ne lui a pas plu, et donc nous nous sommes… «confrontés». Mais bon, maintenant c’est réglé, et il veut passer à autre chose… bien que ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête.

Je me retins de rire en voyant la difficulté avec laquelle il alignait ses mots sans l'insulter. J'inclinais légèrement la tête sur le côté avec un petit sourire serein, contente de voir qu'il ne s'était pas rebellé et qu'il avait su rester poli en face d'une fille. Ensuite il aborda la question des spécialité:

le High School Level Genius.

Sur le coup je restais sans bouger, ma face se figeant sur mon expression sereine. Puis je me tournais précipitamment afin de leur tourner le dos et je mis à caresser la tête de la peluche qui servait de cachette à ma précieuse photo. Mon ami aussi était un génie... Je serrai les dents à cette pensée et je pris une profonde inspiration:

C'est une spécialité intéressante, tu dois vraiment en avoir dans le citron pour te revendiquer élite des génies. Sauf qu'ici nous sommes tous au même niveau: nous ne savons pas où nous sommes ni ...ni rien...

J'espère ne pas l'avoir vexé en disant cela mais je ne pouvais pas imaginer l'idée de devoir côtoyer un génie qui me rappellerait trop ce garçon. J'adressais donc un sourire triste et désolé à Sho dans l'espoir qu'il comprenne que je m'en voulais d'avoir dis ça. Puis je pris un air sérieux, sans doute pour la première fois de ma vie, et je lâchais d'une voix sans joie:

Oui Kenzo, on va aller faire la peau de cet ours si tu y tiens temps. De toute façon, il est probablement la seule personne à notre connaissance capable de nous dire où nous sommes. Pour ma part, je peux vous apprendre à faire des cupcakes.

J'avais dis cette dernière phrase en rigolant pour leur rappeler que Kyoki Egao n'était pas une machine à dépression même s'ils l'avaient sans doute déjà compris. Je partis donc lentement en direction de la porte, leur permettant ainsi de réfléchir tandis que je me dirigeais vers la sortie, mes longs cheveux se balançant dans mon dos au même rythme que mes peluches qui me percutaient la jambe à chaque pas.

Ouille...

Je frottais également la bosse apparue sur mon front que j'avais caché sous mes mèches, il est vrai que je m'étais un peu fracassée contre un meuble, boulette que je suis.

Bon, où il était passé ce fichu ourson à la con, hein? Je me demandais bien comment un truc pareil pouvait avoir disparu de la pièce aussi facilement. Ah! Si j'arrivais à mettre la main sur celui qui se fichait complètement de ma gueule, je jure que je lui ferai payer d'avoir tenté de m'humilier ainsi, ce salopard (ou le terme féminin dans le cas où cette personne serait une fille, dans quelle cas je serai probablement moins brutal). Je suis Kenzo Tsuguchi, une star du rock! Personne ne se fiche de ma gueule, ça non! Je déteste qu'on me joue des tours, au point que le dernier ayant voulu me faire un poisson d'avril s'est retrouver le nez en sang (les paparazzis s'étaient emparés de cette histoire, cela apparaissant dans tous les magazines à potins, si je me souviens bien. Étrangement, ça n'eut aucune impacte négatif sur le groupe, ce fut même le contraire...).

J'écoutai de manière distraite ce cher...hum... chose-là... On va dire super con! Alors bon, j'écoutai de manière distraite l'explication de super con pour Kyoki. Il essayait de faire semblait d'être un chic type en expliquant calmement et sans trop parler en mal de moi pourquoi on se criaient dessus depuis qu'il avait posé les pieds dans ce gymnase. Oh, il fait le gentil devant la fille? Il essaie de cacher que c'est un super-méga-giga-ultra-connard? S'il veut le faire, alors pourquoi pas? Après tout, je suis moi aussi plus calme en présence des filles (à ce qu'il parait). Nan, c'est pas le fait qu'il la traite pas comme il le fait avec moi qui m'énerve, c'est le fait qu'il veut toujours tout expliquer, merde! Pourquoi il peut pas se la fermer des fois? C'est long, toute cette discussion! Au moins, je pu apprendre qu'il est le high school level genius, bien que je crois que je sois certain qu'il y ait une erreur quelque part. J'eus même une pouffé de rire en entendant cela.

Heureusement, je n'eus pas à faire une petite présentation du genre sur ma spécialité (toute personne ayant de bons goûts musicaux le saurait déjà), Kyoki passant dès lors déjà au seul sujet m'intéressant vraiment.

-Oui Kenzo, on va aller faire la peau de cet ours si tu y tiens temps. De toute façon, il est probablement la seule personne à notre connaissance capable de nous dire où nous sommes. Pour ma part, je peux vous apprendre à faire des cupcakes.

Bon, enfin on passait à un sujet intéressant! Alors on allait partir lui faire la peau, à cette ourson? Génial! Je n'attendais que cela. Je marchai rapidement à la suite de Kyoki vers la sortie, histoire de ne plus avoir l'autre con dans les jambes. Après tout, s'il y avait un bon moment pour me débarrasser de lui, c'était probablement dès maintenant, alors que notre petit groupe bizarre commençai à se dissoudre pour partir à la recherche de cette fichue pelluche)

-Et mec, et si tu allais dans une autre direction, histoire qu'on fasse plus de terrain, hein?

[bon, désolé si ça a prit autant de temps... J'avais pas vraiment d'excuse là... Et je sais que le post est petit mais j'avais pas le temps vu que ma pose était courte...]

Après ma courte explication, j’attendis la reaction de Kyoki. Lorsque j’avais fini d’expliquer ma mésentente avec l’autre gars, elle semblait bien satisfaite. Cela paraissait un tout petit peu qu’elle me trouvait ma difficulté à rester poli bien drôle, mais en même temps, elle semblait heureuse du fait que j’ai gardé mon calme. Tant mieux. Alors, penchant sa tête sur le côté, elle m’offrit un petit sourire paisible. Si je n’étais pas en plein monologue, j’aurais figé. Encore une fois, elle lui ressemble tant. C’est tellement chiant… Le trois-quarts du temps, c’est une fille hyperactive, voire peut-être légèrement folle, mais il y a ses moments où… elle est calme, mais joyeuse, sympathique et attentionnée ou je ne sais quoi. Et là, elle ressemble vraiment trop à Emi. Si je dois être coincé avec cette fille pour le restant de mes «études» à Kibougamine, je ne crois pas que je vais être capable de le supporter.

Donc, je finis mes explications en concluant avec ma spécialité. L’autre con ne semblait pas vraiment m’écouter et continuait, du moins, je crois, à vouloir trouver cet ours bizarre. Par contre, ce fut Kyoki qui eût la réaction la plus intéressante. En fait, ce fut à son tour de figer. Son visage entier conserva son expression calme, mais d’un bond, elle se retourna et prit quelques secondes pour… heum… «interagir» avec ses peluches. Je reste vague parce que je n’ai pas vraiment vu ce qu’elle faisait. Mais en résumé, son comportement était bizarre. Avais-je dit quelque chose de mal? Ou peut-être bien qu’elle a été distraite parce qu’elle venait de se rappeler de quelque chose? J’étais légèrement confus, mais elle se retourna aussi rapidement vers moi et me dit :

-C'est une spécialité intéressante, tu dois vraiment en avoir dans le citron pour te revendiquer élite des génies. Sauf qu'ici nous sommes tous au même niveau: nous ne savons pas où nous sommes ni ...ni rien...

Est-ce qu’elle essaie de diminuer la grandeur de mon titre? Elle ose insulter mon honneur ainsi! Elle se prend pour qui, celle-là?! Non, mais sérieusement, je déconne. Je m’en fous de ma spécialité. Je savais déjà que j’étais un génie et ce, bien avant que le principal de cette école m’offre cette distinction. De plus, son raisonnement n’était pas complètement faux. Nous ne savons pas grand-chose sur notre situation, autre le fait que nous sommes (enfin, je crois …) à l’Académie. Par contre, ma spécialité l’avait évidemment perturbée. Je ne sais pas trop pourquoi, et je ne suis pas certain que je devrais tenter de le découvrir. J’ai bien de la difficulté à la regarder sans penser à Emi... alors je devrais lui laisser vivre son malaise en paix. Alors, lorsque je vis son expression désolée, son sourire triste et rempli de regret, je m’efforçai à lui en renvoyer un plus consolateur. Un sourire qui dit : «Ne t’en fais pas, je ne suis pas vexé.» C’est très, très rare que j’offre des sourires et ce, surtout à des inconnus. Parce que oui, malgré toute cette conversation, Kyoki reste toujours une inconnue à mes yeux. C’est un peu triste, ou méchant, ou je ne sais pas trop quoi, mais c’est vrai.

Par contre, je n’étais pas certain si mon sourire était bien réussi, parce que Kyoki avait pris une expression bien plus sérieuse. Trop sérieuse, en fait, si l’on considère que nous parlons de Kyoki. Ça ne lui ressemblait pas, mais vraiment pas. Aucunement. C’était trop étrange de la voir avec un visage sérieux. Les visages sans émotion, c’est mon domaine. Voir une fille pourtant si joyeuse devenir si sérieuse, ça frappe. J’étais choqué, mais je ne le laissais pas paraître. J’essayais plutôt de comprendre pourquoi elle était de si mauvaise humeur. Je sais, je sais, je viens de dire que je ne me questionnerais pas là-dessus, mais ma curiosité est vraiment trop interpellée. Habituellement, je ne me concernerais pas autant, mais c’est tout de même de ma faute si elle a perdu toute joie de vivre. J’exagère probablement un peu trop, mais vous comprenez ce que je veux dire. Cependant, avant que je ne puisse trouver de réponses à mes questionnements, elle commença à parler :

-Oui Kenzo, on va aller faire la peau de cet ours si tu y tiens temps. De toute façon, il est probablement la seule personne à notre connaissance capable de nous dire où nous sommes. Pour ma part, je peux vous apprendre à faire des cupcakes.

Trois choses m’ont surpris dans ce qu’elle vient de dire. Un : elle veut vraiment perdre son temps à chercher ce nounours? J’ai vraiment trop de doutes là, mais bon, même si elle n’était pas déprimée, je crois qu’elle le ferait simplement pour plaire à l’autre type. Honnêtement, chasser un robot/ours/peluche (…?) n’est vraiment pas la meilleure idée au monde, mais je ne m’étirerai pas sur ce sujet. D’ailleurs, je ne crois pas avoir autre choix que de les aider, ce qui m’emmerde absolument. Deux : même si je n’aime pas l’action entreprise, la raison est sublime. Depuis le début, je tente de convaincre mon entourage de chercher des réponses, de démystifier les secrets de notre situation. Enfin, quelqu’un pense avec sa tête, et c’est assez pour que j’arrête de me plaindre. Trois : c’est quoi cette histoire de cupcakes? Je suis soulagé de voir que Kyoki commence à retourner vers la normale (enfin, sa version de «normale»…), mais c’est complètement inutile! Je sais, c’est probablement une blague, mais je ne suis pas capable d’ignorer ce commentaire absurde. Même si je viens de dire que je ne me plaignais plus… En réalité, ce qui m’inquiète, encore, c’est le fait qu’elle refoule encore ses sentiments. Ça, ou elle n’était pas véritablement déprimée par ma spécialité. Mais cette option ne me semble pas réaliste, alors je la rejette. Oui, je rejette mes propres raisonnements, d’accord? C’est tout à fait normal, quand on s’est habitué à imaginer toutes les possibilités. Mais bon, je ne vais pas perdre mon temps à donner un cours sur les réflexions d’un génie.

Quant à l’autre mec présent, il était évidemment heureux d’entendre la réponse que Kyoki avait déclarée. Il fut pris d’un certain enthousiasme, et s’approcha d’elle rapidement tandis qu’elle marchait lentement vers la sortie du gymnase. J’ai vraiment de la difficulté à comprendre pourquoi cet ours l’intéresse tant. Ça devait être un raisonnement plus ou moins douteux et que je ne voudrais probablement pas entendre. Après tout, une cervelle démunie comme la sienne ne devait pas être équipée de logique, non? Bref, je vais me limiter dans les insultes, au cas où mes pensées me mettaient de mauvaise humeur et commenceraient un nouveau conflit. Bref, tout en s’approchant de la porte, ce gars prit le temps de me dire quelques mots :

-Et mec, et si tu allais dans une autre direction, histoire qu'on fasse plus de terrain, hein?

Il dit ça comme si je ne comprenais pas ses intentions… Merde que c’est un abruti, ce gars… Il veut se débarrasser de moi, c’est clair comme le jour. Par contre, me voilà désormais nuancé : d’un côté, je ne crois pas qu’il serait sage de laisser Kyoki toute seule avec cet idiot, même s’ils se connaissent. Ça pourrait virer au bordel en un clin d’œil. De l’autre côté, je n’ai aucunement le goût de chercher cet ours, parce que je sais déjà où le trouver : je n’ai qu’à aller à ce «banquet» qu’il a mentionné, et j’aurai la réponse à toutes mes questions. En plus, je ne suis pas très sûr que Kyoki veuille rester en ma compagnie, non plus. Autant que je ne suis pas certain de vouloir rester avec elle, qui me rappelle trop Emi à certains moments, ou ce con, qui… n’est que trop con pour mon niveau de tolérance. Alors, j’acceptai sa proposition et dit :

-Si c’est ce que vous voulez, ça ne me dérange pas.

Alors, je pris une démarche décontractée, mais rapide, vers la porte. En dépassant Kyoki, j’entendis un «Ouille» de sa part, alors qu’elle frottait sa tête. Elle a probablement dû se blesser, mais je ne parvins pas à trouver la compassion nécessaire pour lui demander la source de sa blessure ou la qualité de son état actuel. Donc, je m’arrêtai au seuil de la porte, me retournai vers eux et dit :

-Au revoir. On se reverra une prochaine fois, sans doute.