When the Corpses make a Party [Libre]

Le nouvel étage venait d’ouvrir, et c’est vous dire que je suis des premiers à pouvoir l’explorer. Toutes les nuits que cette maudite académie avait connue, je les avaient vécues en errant dans ses couloirs. A chaque fois que je voyais ces jeunes prendre du plaisir à dormir, bailler à cause de la fatigue, ressentir ce bonheur qu’est de se glisser dans sa couette quand on est somnolent, ou alors le temps d’une nuit oublier ces meurtres, oublier tous les problèmes dans lesquels nous vivions, je ne pouvais ressentir autre chose que de la jalousie envers eux, et de la haine envers ce Red qui avait fait ces expériences sur moi. A cause de lui, le monde des rêves, je ne le connaîtrais jamais, ma vie se résumait à quelque chose de fade et monotone.

Bref, je marchais, toujours ma tasse de café à la main. Je ne m’en séparerais jamais, c’est le cadeau d’une personne qui m’est très chère au coeur, et c’est peut-être ma seconde raison de sortir d’ici vivant : la revoir un jour. Ce café était brûlant, et dieu sait que si quelqu’un m’attaque, je le rendrais aveugle en lui balançant à la tronche! Alors que je respirait depuis des heures l’odeur de ce café, assis par terre devant la chambre de Maria sans être une seule fois monté, une odeur avait enfin attiré mon attention, une odeur que j’avais déjà ressenti avant. Elle était forte et pourtant elle était vide. Non, on ne ressentait rien là dedans et pourtant elle était là, comme celle de… d’un cadavre? Il y avait un autre mort? Pas moyen, pas encore, le second quartier venait juste d’ouvrir! Sans réfléchir, je me levai, et me mis à courir. L’air de trahison qui régnait dans ce lieu m’avait assombri plus que tout, et pourtant je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour les autres. En courant, je pensais encore à Maria et Yû. Yû je ne le connaissais pas bien, et mon coeur me disait qu’il était innocent. Par contre, cette Maria, j’avais eu l’occasion de m’amuser et de discuter avec elle, sa mort m’avait ravagée, je ne supporterais pas un autre crime. Je dévorai les escaliers menant au second étage, 5 marches par 5, et déboulai dans cette salle bleue. Le souffle froid qui s'en échappait me glaçait le sang, et je vis que quelqu'un y était déjà. Il devait-être levé un peu plus tôt... Il était penché sur un espèce de casier, secrètement, je m'en approchai. Mais il le referma bien vite. La concentration des l'odeur pénétra rapidement mes narines, et j'entendis alors une voix que je connaissais bien : Celle de Naoto.

Naoto Hiyaru • Har... Quelle puanteur..Paix à vos âmes, néanmoins.

Il essuya ses yeux, ces corps devaient tout de même l'avoir choqué un peu. Et alors, il se mit à explorer un peu la salle, nul ne doute qu'il dût me voir à ce moment ci. Bon, je le regardais un peu d'un regard amical et la salua. Je n'avais jamais vraiment parlé avec lui, il était temps!

Ryx 00263 • Héhéhé, Bonjour Naoto, bien dormi? Je vois que l'odeur des morts n'est pas la seule à m'avoir attiré! Je pense que je vais aller un peu plus loin que les regarder cependant, tourne les yeux si tu es sensible!

Sur ces mots, j'attrapai la poignée du casier de Maria, et l'ouvrai en me bouchant le museau. C'était dur d'autant plus dur que je considérais cette personne baroque comme mon amie. Mais je devais le faire, pour le moindre indice.

Ryx 00263 • Marya... Repose en paix...

Je fouillai alors les moindres recoin du cadavre. Je DEVAIS le faire, de toute façon, car je ne reviendrais pas la dessus un seconde fois. En faisant cela, j'adressai ma voix à Naoto, au loin.

Ryx 00263 • Désolé de t'affliger ça l'ami... C'est la première fois qu'on discute, et je vois que c'est pas dans les meilleures des conditions. Mais je pense que trouver le moindre des indices possibles est indispensable. Ne penses-tu pas?