Nous allons détendre Sire Hiyaru !! (pv Anna, Mélissa, Naoto)

La salle du souvenir; une pièce qui laissait penser à une chambre des plus étranges. L'ambiance qui se présentait à Anna dans ces lieux était un mélange étrange de froideur se posant sur les épaules de la jeune femme, mais également une mélancolie qui emplaissait son coeur de plusieurs sentiments différents quand elle prenait le temps de repenser à sa vie passée hors de ses murs.

Anna n'était pas en ces lieux sans raison; elle avait déposé un mot dans la poche du jeune garçon avait qui elle avait partagé un repas au cours de la fin d'après midi dans la cafetéria. Un mot qui invitait ce dernier à la rejoindre ici afin de pouvoir partager un bon moment ici, en acceptant le repentir de nos actes passés. Pour l'occasion, Anna s'était présentée dans une tenue des plus nouvelles pour elle:

Une longue robe aux couleurs un peu sombres ornée d'un ruban bleu et de dentelles blanches à son bout et son cou. De plus, elle avait également habillé ses jambes de collants noirs pour couvrir sa peau et des petits talons ronds noirs. Elle portait également l'un de ses rubans que l'on serre autour de la poitrine pour en amoindrir l'apparence. Enfin, Anna avait coiffé sa tête d'une perruque pour changer de sa couleur habituelle et avait mis des lentilles, donnant un éclat violet à ses yeux.

Tenue d'Anna:

La jeune fille était tournée vers le mur, elle lisait encore et encore cette citation qui était marquée, y repensant et se demandant se qu'elle pouvait réellement cacher. Mais elle fut intérrompue dans ses pensées par un bruit de porte. Il n'y avait qu'une personne que cela pouvait être ! Anna se retourna vers la personne, en rougissant légèrement et avec un léger poids sur la poitrine.

"Heureuse de... vous revoir Sire Hiyaru. Je suis désolé de vous avoir fais déplacer. J'espère.. que je ne... prend pas trop de votre temps.."

En comptant ce repas qui ne fut pas des plus plaisant, ainsi que cette nuit plus courte que prévu à cause d'un meurtre tout aussi eu plaisant, je n'avais pas passé une bonne nuit. Je manquais cruellement de sommeil; et la seule chose que j'avais besoin était de tranquillité. Une bonne tasse de lait chaud, un livre, et rester cloitré dans ma chambre. Voilà tout ce dont j'avais envie; et c'est exactement ce que je m'apprêtait a réaliser en ce jour..

Si du moins, je n'avais pas remarqué ce papier qui tomba de ma poche, alors que j'enfila mon pantalon. "Viens me rejoindre, nous pourrons nous repentir de nos actes passées" ou quelque chose du genre.. Je n'avais aucune envie de me repentir; ni même d'oublier ce qu'il s'était passé..Et a vrai dire, revoir de bon matin la "joie explosive" d'Anna..

"S'il vous plait, je ne veux pas passer une mauvaise journée, pas encore... Mince, à qui je parle au juste ?"

En soupirant profondément, je fini mes préparatifs, m'avançant vers la salle du souvenir; les cernes aux yeux et le teint bien plus blanc encore qu'à l'accoutumé. Mes vêtements..Non, qui s'en soucie ? Ils restent les mêmes que d'habitudes.
Espérons que tout cela ne dure pas longtemps, pensais-je. Il devrait y avoir une nouvelle zone d'ouverte aujourd'hui; et si je voulais avoir la patience et la force de l'explorer; je devais puisser dans mes réserve d'énergie.

Alors que je pénétra dans la salle; je vis une jeune fille qui semblait être Mélissa; mais alors que je m'apprêta à la saluer, j'eu une légère réaction de recul.. Elle était bien plus grande qu'elle; et ...Quelque chose clochait. Il y avait définitivement quelque chose de bizarre !

" Bonjour M-.... Q-Qu'est ce que...Toute cette machinerie..?!"

Stupide, adj.
Dont on n'a pas mesuré les conséquences. Faire une farce stupide.
L'acte responsable se distingue de l'acte gratuit et mieux encore du pari stupide
− qui est pour rien, pour rire (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 79).

Le seul mot me venant en tête à ce moment précis, à vrai dire. Cette mascarade était stupide. Tout ceci était stupide. Me voyant avec ce poids artificiel sur la poitrine, je me mis à soupirer. Pourquoi devais-je faire cela, et subir tout cela ? Face à cela, je me sentis honteuse, évidemment. Alors je me vêtis d'une longue cape noire, longeant jusqu'au chevilles. On ne put me reconnaître avec une capuche. Ce qui était fort judicieux pour une situation telle que la mienne. Je ne voulais à aucun instant qu'on puisse me reconnaître, ce serait abominable. Jamais on ne se permettrait de se promener d'une telle façon à nos jours. Le mieux, c'est qu'on puisse me comparer avec cette jeune femme, demoiselle Sven. Mais même vêtue avec de tels accoutrements, je demeurais bien plus petite qu'elle. Et elle, bien plus grande que moi, bien malheureusement. Mais qui serait assez sot pour ne pas nous identifier ? J'espérais que cela ne soit pas le cas de Sire Hiyaru.

Tout cela venait de demoiselle Sven. Trouvant ces derniers temps Sire Hiyaru taciturne et assez maussade, j'ai bien sûr accepté. Mais je n'aurais jamais pensé que toute cette comédie prendrait une telle tournure. Je commençais à regretter alors mon choix.
"Détendre Naoto Hiyaru", disait-elle. Comment pourrait-on le détendre de cette manière ? C'est absurde. Comment, dans mon rôle, pourrais-je le faire ? Ce que je ne possédais pas d'elle, c'était son assurance et cette gaieté qui lui étaient tellement propres. Alors comment ? Comment y procéder ? Je ne pouvait lui être dépendante, car elle, était dépendante de moi. Alors en dépendant d'elle, je ne pouvais alors qu'imiter ma propre personne. Ce qui n'était pas le but de cette rencontre.

Toujours vêtue d'une cape, je me dirigeais vers cette salle, celle des souvenirs. Je tremblais. Me dirigeant vers cette porte, ma main tremblait également au contact de sa poignée. Pourquoi tremblais-je ? Serait-ce moi qui m'épouvante de sa réaction, de cet homme ? Ou bien moi qui s'angoisse de ne pouvoir, justement, "le détendre" ? Mélissa, reste optimiste, tout va bien se passer, détends-toi, et essaye de ton mieux de faire ton travail correctement.
Alors, je me dévêtis de ma lourde cape, en s'assurant qu'aucun individu indiscret n'était dans le couloir, et j'ouvris la porte.

Apparence:

"HEY HEY ! Anna est dans la place !"

Je fus la première surprise de cette réplique. Je m'étais appelée Anna. N'étais-je pas Mélissa ? Aurais-je perdu cette identité, mon identité ? Qui suis-je réell--...
...
...
...
...Oh et qu'importe ! Je ne devait pas me compliquer la cervelle avec ces questions et ces idioties qui me ressemblaient que trop. Elle et moi devaient nous échanger les rôles. Autant le prendre à coeur. Je suis Anna, à présent. Personne d'autre. La "joie explosive" d'Anna, c'était à moi de la jouer. Le procès n'étant pas très gai, il était de mon devoir d'Anna de redonner la joie dans cette salle, n'est-ce pas ?
Je me montrai alors toute souriante.

"Ah tiens ! Voilà mes deux tourteraux préférés, ce que vous pouvez être choux ensemble, vous êtes inséparables ! Hahahahahaha !
Alors, aviez-vous finalement fait ce que je vous ai dit hier soir ?" *clin d'oeil*

L'imitation était pitoyable. Mais je ne voulais en faire plus, pour l'instant. Ce fut assez frustrant. Et toute la comédie le serait également.
Mais une autre raison demeurait devant moi, la réaction de Sire Hiyaru à mon égard. L'idée de demoiselle Sven aurait été mauvaise, si mauvaise que ça ? Suis-je devenue une folle, à ses yeux ?
...
...
...
...Peut-être bien.

Alors que je pensais la situation assez folle pour ne pas être plus embêtante, j'avais le malheur de voir que je m'étais trompé. Après la Anna aux habits trop petit pour son corps, au look de Lolita surement un peu trop osé pour pouvoir ressembler à une poupée, voila que.. Un moment. Quoi ? QUOOOOOI ?

"Oh non ne me dite pas..Ahah... AHAHAHA !"

J'éclata tout simplement de rire en voyant Mélissa arriver dans la salle, avec sa nouvelle tenue hautement légère. Elle ressemblait bien a Anna, c'était sûr et certain; mais son apparence beaucoup plus légère enlevait simplement le peu d'intérêt que l'on pouvait physiquement envié à cette dernière -En parlant d'Anna, bien entendu !-. La tenue était quelques peu grossière et la perruque très -trop- synthétique pour donner ne serait, qu'une once de classe. Mais il fallait avouer que tout cela était marrant, désespérément marrant !

J'étais écrouler de rire. Voila bien longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi stupide que cela, et bien que je n'aimais pas vraiment ça, en vérité, ça me plaisait assez. Et bien que j'essayais de comprendre les raisons de tout cela, rien ne me vient véritablement à l'esprit. Il est vrai que ces derniers temps, je n'étais pas vraiment serein, ou détendu face aux évènements récents. Mais qui l'était vraiment ? Et par rapport a Mélissa et Anna.. S'inquiétaient t'elle pour moi ?

"J-Je sais pas ce qui vous est passé par la tête..Ah.. Mais c'est vraiment du grand n'importe quoi ! Ahaha..Vous m'avez fais beaucoup rire, merci !"

Je repris une dernière fois une grande bouffée d'oxygène...Ah, ça allait mieux ! La tournure des évènements avait radicalement changé mais en bien cette fois-ci, et enfin, je pouvais sentir une profonde chaleur immergé dans mon corps. La joie, sans aucun doute ! Il avait découvert également une nouvelle partie de la folie de ses coéquipier, en particulier de Mélissa. Il savait bien qu'Anna, de par son syndrome de Peter Pan, était abonné aux pitreries mais il n'aurait jamais pensé que Mélissa puisse faire de même. Un énorme sourire naquit sur son visage. Si elles avaient pu se rapprocher de la sorte pour mettre en œuvre cette farce, il serait surement judicieux que je fasse de même, non ?

Je frappa alors mes mains l'une dans l'autre, applaudissant face à ce spectacle vraiment farfelue.

"C'était excellent, vous m'avez vraiment eu ! Je n'aurais jamais pensé à tout cela, chapeau bas !"