What's at stake... [PV Sho, Naoto, Kagami]

Je suis parti de ce maudit endroit le plus rapidement possible. Enfin, le plus discrètement possible aussi, mais c'est souvent sous-entendu. Je ne voulais pas faire une scène, être aveuglé par mes émotions devant tout le monde et, surtout, je ne voulais pas répondre à leurs questions futiles et frustrantes. Je n'ai pas à expliquer ma... relation... avec Emi à qui que ce soit. Cela ne les concerne aucunement, autant que leurs vies ne me concernent pas. Je n'avais rien à leur dire et je ne voulais rien entendre. De toute façon, tenter de les raisonner, comme lors de la première motivation, est inutile. Ils ont déjà commencé le massacre, et cette nouvelle motivation amènera sans aucun doute un autre meurtre. C'est inévitable, puisque c'est nécessairement la motivation la plus cruelle donnée à ce jour. Pourtant, j'aurais dû être prêt, considérant cette vidéo... J'aurais dû réaliser que Zettai Zetsubou allait utiliser des moyens aussi perfides... Mais non, au lieu d'utiliser ma raison, j'ai cédé à ma peur en tentant de me réconforter, de chasser cette idée de mon esprit... Pour un génie, je passe vraiment pour un con.

Bref, fuyant cette salle de visioconférence, je choisis un endroit au hasard à explorer, puisque la configuration de ce quartier n'est plus celle de Kibougamine. Alors, j'ouvris la première porte qui se présenta à moi et vis un casino. Génial. Vraiment génial. Doutant de la pertinence de fouiller cet endroit, je me mis tout de même à chercher des indices ou je ne sais quoi, simplement afin de me distraire quelque temps. Mais évidemment, cette fouille fut trop rapide pour réussir à me calmer (je commence à être un expert en fouilles, tout de même...). Dès lors, je décidai de m'asseoir devant une table de poker, ne sachant pas quoi faire. Je pris le paquet de cartes qui était sur ladite table et commençai à mélanger ces cartes de façon extravagante, de façon digne d'un vrai casino. Étrangement, cela me réconfortait en quelque sorte. La concentration requise, la possibilité de prédire le mouvement des cartes, le sentiment de contrôle que j'ai sur ces objets bénins, c'était rassurant, contrairement à ce jeu meurtrier où tout n'est que confusion, surprise et chaos...

Je continuais de jouer ainsi devant la table de poker pour un certain temps, jusqu'à ce que je réalise que c'était une vraie perte de temps. Je déposai brusquement les cartes sur la table, fermai les yeux et pris une grande inspiration. À cet instant, j'entendis quelque chose d'absolument inattendu:

-Bonjour, Monsieur Hanekoma, vous en avez mis du temps! Ha ha!

Il s'agissait d'une voix russe, grave et rauque. Un membre important de la mafia de son pays. En même temps que je réalisai le propriétaire de cette voix, je vis que je n'étais plus dans le même casino. Celui-ci, s'il peut vraiment être considéré comme tel, était petit, sombre et rempli de la fumée des cigarettes et des cigares. Sachant que tout ceci n'était que souvenir et illusion, je fus tout de même surpris de me voir, âgé de 15 ans, entrer dans cette salle. Ce jeune moi observa son interlocuteur et les deux mafiosos, l'un, chauve, l'autre, barbu, qui l'accompagnaient et se mit à parler, le visage et le ton d'une froideur absolue:

-Je suis désolé de ce retard, j'avais une... tâche... à accomplir avant de vous rejoindre. Je vous présente les sincères excuses de mon patron, qui est occupé par des affaires plus pressantes.

-Nulle besoin, mon ami! Si ce vieux chien a pris la peine d'envoyer l'enfant prodige de son clan, c'est sûrement parce qu'il me considère avec une certaine importance, ha ha! s'était exclamé le russe de cette même  voix trop joviale. Rapidement, son subordonné à la longue barbe, évidemment irrité par la situation, laissa échapper quelques mots à voix basse:

-En tout cas, j'espère qu'il n'a pas envoyé ce Wild Cat pour accomplir sa tâche habituelle...

-Mais voyons, ne soit pas aussi impoli face à notre invité! déclara le chef. Il est ici pour parler d'affaires, n'est-ce pas?

-En effet, répondis-je sans grande volonté.

Originalement, je devais négocier une entente avec les Russes, qui prenaient intérêt au réseau de trafic de narcotiques des yakuzas, afin d'éviter qu'une guerre de gangs trop importante ne se produise. Sans qu'il n'y ait de silence, l'autre gorille se prononça enfin:

-Alors lui, il ne parle pas beaucoup! Allez le petit, assied-toi et rejoins-nous, nous sommes en train de finir une partie de poker! Hé Boss, c'est correct si on continue la partie avec un joueur de plus?

N'ayant pas objecté à son invitation, par obligation, et ne voyant pas d'inconvénient à mon apparition, le "boss" me fit signe de m'installer. Toujours par obligation, je m'approchai de la table, et sortis mon porte-feuille afin de placer des paris. Puis, le patron s'exclama une fois de plus après avoir bu je ne sais quel alcool de son verre:

-Bon! À présent que tu es confortable, commençons!

Ainsi, la partie de poker évoluait au long de la soirée. Évidemment, étant un génie et un bluffeur par excellence, le poker était trop facile à mon goût. Ce n'était que probabilités et mensonges. Le temps passait, je gagnais de l'argent, les Russes lançaient des injures et nous n'avions toujours pas abordé le sujet pour lequel j'étais présent. Cependant, un moment particulier de cet événement m'a marqué: les trois hommes avaient vidé leurs verres simultanément et, par conséquent, avaient appelé une serveuse pour leur apporter de nouvelles boissons. Enfin, serveuse, c'est un grand mot. Elle devait avoir environ mon âge, si ce n'est qu'une ou deux années de plus que moi. Elle était blonde, avait des yeux verts, des formes douces, mais aussi prononcées et un corps couvert d'ecchymoses. Évidemment soumise, elle donna les verres aux ivrognes, qui les acceptèrent en riant, comme si cette situation était naturelle. Puis, elle s'approcha de moi et me demanda si je voulais aussi boire quelque chose, je refusai d'un signe de tête et elle partit. Bref, ce qui m'a marqué, c'était son regard: à la fois apeuré, curieux, confus et triste, elle me fixait avec une sorte de compassion, réalisant que nous étions dans la même situation, esclaves au crime. Je la fixais aussi jusqu'à sa sortie, ce qui amena un commentaire désagréable de la part du chauve:

-Elle est belle, n'est-ce pas? J'y pense, on pourrait de l'offrir, comme signe de notre coopération, ah ha ha! Je vous le dis, Boss, j'ai des idées de génie, parfois!

-Le mot-clé, c'est "parfois", ha ha ha ha ha! ria le chef, évidemment trop intoxiqué pour maintenir une conversation intelligente. Enfin, qu'en pensez vous, Monsieur Hanekoma?

-...Mon emploi ne me permet pas d'avoir ce genre de relations, répondis-je. Cependant, j'apprécie votre offre.

Ce n'était pas apprécié, et ce n'était pas la vraie raison de mon célibat. Mais ce qu'ils ne savent pas ne leur fera aucun mal. Ainsi, la conversation continuait, on me faisait une morale plutôt hédoniste et seul l'homme barbu semblait maintenir un semblant de conscience, les deux autres sombrant dans le rire et le délire. Peut-être que son mépris envers moi le forçait à rester sur ses gardes. Mais bon, je commençais réellement à perdre mon temps ici et, autant que j'aimais tirer profit du poker, j'étais là pour négocier. Donc, les Russes décidèrent de jouer une dernière main, où l'on miserait tous nos gains, avant de parler affaires. Ne pouvant pas vraiment m'objecter, je demandai simplement pourquoi ils prenaient un tel risque, ce à quoi le chauve répondit simplement "Parfois, il faut miser tout dans la vie!".

Dès lors, je me mis à mélanger les cartes de la même façon que je le fis dans le présent. À la fin de cette main, un problème surgit: le barbu et moi avions tous deux une quinte royale. Et puisque j'étais l'invité, ou plutôt, l'intrus, j'étais nécessairement celui à tort. Après un grand moment de tension, de silence et de regards suspects, le combat commença: alors que les Russes sortaient leurs armes à feu, j'utilisai le chauve comme bouclier humain, tout en prenant son pistolet. Trop saouls, les deux autres imbéciles le criblèrent de balles. Ainsi, pendant qu'ils rechargeaient leurs armes, je tirai le barbu de trois balles, deux au coeur et une à la tête. Puis, je désarmai le chef d'un premier coup de pied et le fit tomber au sol d'un second. Dans un mélange de douleur, de peur et d'ivresse, il resta couché et me parla en ricanant:

-Alors c'est ainsi que les Japonais négocient, ha! ha! ha! ha! HA!

-Si vous aviez fait confiance aux instincts de votre ami, vous auriez réalisé que mon maître ne m'envoie jamais pour négocier, déclarai-je sans émotion. Au revoir.

Puis, je l'achevai.

Je regardai la serveuse, accompagnée de quelques autres filles, qui étaient au fond de la salle, terrorisées. Essuyant le peu de sang ennemi sur mon visage, je me dirigeai vers la sortie en laissant la scène ainsi, ne prononçant que mes habituelles courtoisies aux dames:

-Milles excuses pour les dégâts...

Puis, je sortis enfin de mon délire, pour réaliser que je me suis mystérieusement retrouvé sur le sol pendant ce moment de mémoire trop vive. En fait, je ne sais pas pourquoi cet événement m'est apparu, outre le fait que je suis dans un casino. En réalité je devrais plutôt penser à...

-Tu vas me sauver, comme toujours. N'est-ce pas, Sho?

Je dois le dire, ma folie a un excellent timing.

Elle était là, ses pieds touchant ma nuque, penchée par dessus moi, son visage à l'envers par rapport à ma perspective. Elle était toujours aussi heureuse, toujours aussi souriante, toujours aussi confiante à mon égard. Mais surtout, elle était toujours aussi irréelle. Je viens de voir la vraie Emi il y a ne serait-ce que quelques instants de maintenant. Ma chère et vraie Emi était là, apeurée, craignant la mort. Que se passe-t-il? Que t'ont-ils fait? Que vont-ils te faire? Non. Ils ne te feront rien, tant et aussi longtemps que je suis vivant. Je n'ai pas pu te sauver pendant la fin du monde, je n'échouerai pas de nouveau. Cette fois-ci, je dois tout miser, risquer le tout pour le tout, tout en tenant la promesse que je t'ai fait...

Ne pouvant pas soutenir la vue d'Emi pendant aussi longtemps, je fermai les yeux, laissant écouler quelques larmes pendant que personne ne me voyait. Enfin, espérant que personne ne me voit...

[Je suis soudain pris de faiblesse face à ses pavés XD]

Kagami avait quitté la salle de vidéoconférence dans le calme malgré l'horrible mal de tète qui l'agressait, elle avait toujours autant de mal a supporté l'agitation, chose qui était bien trop présente dans cette pièce, mais quel pouvais tout à fait comprendre.

La motivation destinée à Melissa l'avait tout autant affecté, cependant il y avait quelque choses d'autre que le fait que Naoto soit pris pour cible qui faisait grandir la colère quel caché en elle.

*Si elle n'était pas là, il n'aurait jamais était mis en danger.*

Elle s’arrêta sur place en se rendant compte de ce quel pensé.

*Non, si elle n'était pas là, j'aurais très bien pu étre directement visé par la motivation et le résultat serait le même.*

Elle devait reprendre son calme, elle continua de s'éloigner jusqu'à ne plus entendre les voix venant de la salle, puis elle s'adossa au mur.

*Je dois me ressaisir, si je me laisse allez, je n'y arriverais pas.*

Elle était venu ici pour rencontrer une personne, elle l'avait trouvé, et maintenant elle avait une promesse à tenir.

-Nous survivrons... et nous aurons un endroit où allez.

Elle fut sorti de ses pensées par des voix dans une salle proche, elle qui pensé étre au calme, cependant cette voix ne l'énervé pas, au contraire.

*Naoto ?*

Elle se dirigea vers la fameuse salle et jeta un coup d’œil par la porte, cette salle était en fait un casino dans lequel se trouvai deux personnes, Naoto et Sho, l'un des participant du premier danganronpa, elle ne lui avait jamais parlé, mais du peu qu'elle savait, il avait l'air du genre solitaire.
Elle ne savait pas vraiment si elle devait les rejoindre ou pas, et si elle le faisait comment s'introduire dans la discutions.

*Leur discution semble sérieuse, je devrais les laisser...*

Alors quel allait s'éloigner, la pensé du visage de Naoto sur la vidéo lui revint et la fit finalement entré.
Elle s'approcha donc d'un pas hésitant en réfléchissant a comment les abordés, cette réflexion perturbant sont attention, elle se cogna à une chaise et perdit l'équilibre en tombant sur Naoto.

[Hahaha, ne vous en faites pas, j'avais simplement un énorme goût d'écrire xD Je ne vais pas faire des pavés/flashbacks à tous mes posts ^^"]

Je devais trouver un moyen d'arrêter ce comportement. D'arrêter de me lamenter. D'arrêter de pleurer. J'ai perdu le droit, pourtant si naturel, de pleurer il y a des années de cela. Que ce soit pour ne pas me faire moquer, démolir, par mes "collègues de travail" ou pour rester fort, rester solide, pour éviter qu'Emi ne s'inquiète. Pour éviter qu'elle ne pleure. Parce que la vue de ses larmes est ma pire torture. Donc, je devais arrêter de montrer cette faiblesse, que ce soit de la montrer à moi-même, aux caméras de ce lieu ou à qui que ce soit qui vient de déposer un verre à côté de moi.

J'étais... surpris, pour dire le moindre, de voir cet homme à côté de moi. Considérant que j'ai été conscient assez longtemps pour savoir si quelqu'un est entré après moi, ce qui n'a pas été le cas, tout semble dire qu'il était dans ce casino avant moi. Ça montre à quel point mon investigation était puérile, à quel point mon esprit était distrait. Si ces hallucinations se poursuivent, il se peut bien que quelqu'un en profite pour me tuer pendant que ma garde est baissée... Heureusement, je semble toujours reprendre conscience au bon moment, tout comme dans la situation présente. Mais bon, je divague un peu trop en ce moment.

Naoto, à qui je n'avais presque pas parlé, s'est approché de moi, déposant un verre de rhum à la noix de coco, si je me fie à l'odeur. Étrangement, je n'avais ni le goût, ni la force, de le chasser de ces lieux, d'incarner mon personnage arrogant, de lui dire de me laisser seul. Étrangement, je ressens une sorte de sympathie à son égard. Sans trop connaître sa situation, j'ai vu que son otage était une jeune femme et, ne pouvant qu'imaginer son lien avec Naoto, je crois tout de même que leur cas ressemble au mien, à ma relation avec Emi... Enfin, je n'ai jamais été doué pour comprendre, ni expliquer, mes émotions. Je ne sais que comment les contenir et, même là, je suis faillible. Dès lors, en me présentant cette boisson, je ne prononçai que ces paroles:

-C'est apprécié, mais je ne bois pas d'alcool...

Je n'en ai jamais bu, et je n'en boirai jamais. Même dans cette situation, je ne peux pas me permettre d'affaiblir mes capacités, tant physiques que mentales. Dans mon cas, seuls mes souvenirs et ma désolation sont mon réconfort. Et pour être franc, je ne saurai dire quelle addiction est la plus nocive... Bref, après mes paroles, le psychanalyste décida de parler à son tour:

"Excuse-moi de te déranger, je ne savais pas que tu étais ici.. Dis-moi, est ce que..Tu tiens le coup ?"

C'était une étrange question. La réponse était évidente, non? À moins qu'il ne tente de m'analyser, je ne vois pas pourquoi il me demanderait une telle chose. Il n'a aucune raison de se soucier de moi. En fait, c'est probablement avantageux pour tout le monde qu'autant de participants sont blessés, menacés ainsi. Mais bon, peut-être ressent-il cette même sympathie que j'ai à son égard, donc je peux toujours mordre à l'hameçon et lui répondre...

-Disons que j'ai cessé de tenir le coup depuis longtemps... Donc ça va.

Avec ces mots, je lui regardai dans les yeux, affichant un faible sourire en coin. Un sourire pitoyable, un sourire qui montrait, malgré moi, le poids qui pesait sur mon être entier. Je suis rarement aussi honnête avec quelqu'un. Mais pour une fois, je me suis dit que je devais répondre à une question évidente avec une réponse évidente: depuis ce jour fatal, où on me sépara d'Emi, je ne tiens plus le coup. Et lorsque je l'ai retrouvée, ce n'était qu'un bref adieu avant que je n'entre à Kibougamine, avant que ce ne fut la fin du monde. Puis, à présent que je la retrouve dans cet apocalypse, elle risque de mourir... Je dois lui parler, ne serait-ce qu'une fois...

Mais, réalisant que mon interlocuteur présent n'était pas Emi, je dirigeai à nouveau mon attention vers Naoto. Ainsi, sans trop contrôler ce que je disais, je continuai la conversation:

-En passant, merci de ne pas m'avoir demandé à propos de ma relation avec Emi... Je sais que bon nombre d'autres gens n'auraient pas hésité à se choquer de ce fait étrange...

Je n'ai jamais parlé de mon passé à qui que ce soit, donc, je ne peux qu'imaginer ce que les autres ont pensé lorsqu'ils ont soudainement découvert que j'étais lié à une Despair, sans me connaître, sans connaître la vraie Emi... Mais, comme toujours, je n'étais pas prêt à raconter mon histoire, à ouvrir d'anciennes plaies. Dès lors, je changeai le sujet de conversation afin d'éviter cette douleur:

-... Enfin... Qu'en est-il de toi? Je crois que cette motivation a été assez... choquante... pour tous ceux concernés, même pour les "insensibles" comme nous...

Un faux reconnaît nécessairement un faux. Naoto me ressemblait beaucoup plus que je ne l'avais remarqué auparavant. Son masque était comme le mien. Nous feignons l'absence d'émotions pour se protéger, pour survivre dans ce monde qui ne pense qu'à exploiter tes sentiments pour te détruire. Ma vie entière m'a prouvé ce fait. Même ce jeu ne fait que cela: il tente de nous manipuler, de jouer avec nos émotions pour que nous fassions le pire. Ainsi, nous cachons notre faiblesse afin d'éviter ces malheurs, que ce soit celui d'être pris pour cible à cause de cette impuissance ou celui de céder à toutes nos émotions négatives...

Tandis que la conversation poursuivait son cours, un évènement particulier vint nous interrompre: Kagami Kudo, la SHSL Pianiste, qui, semble-t-il, est entrée sans que je ne la remarque, s'est écroulée sur Naoto. Je ne pus pas m'empêcher de laisser échapper un petit rire. La faiblesse et la maladresse des autres réussit toujours à me réconforter, en quelque sorte. Je suppose que ce schadenfreude est inévitable, lorsqu'on se croit, qu'on se voit, toujours impuissants, inutiles, dans les moments les plus importants... Ne sachant pas trop si je devais ou si je voulais intervenir et assister l'une ou l'autre des deux victimes de cette collision, j'attendis simplement que les deux jeunes se relèvent avant de parler, tout en ramassant le paquet de cartes:

-Puisque nous commençons à être nombreux, que diriez-vous d'une petite partie de cartes? Je vous laisse choisir le jeu, je saurai me débrouiller.

Mon expression était celle de quelqu'un qui tentait de détendre l'atmosphère. Par contre, ce n'était pas mon intention. Honnêtement, je déteste les casinos et les jeux de hasard. Je voulais simplement changer le sujet de conversation, car j'avais nullement le goût de parler de mon vécu, de mes émotions, devant un trop grand nombre de gens... Et une personne était bien suffisante pour aujourd'hui.

[ C'est quand même peu sympathique de devoir faire des réponses aussi lamentable, du moins, pour ma part.. Mes excuses. T.T ]

Il est tellement dur de cacher nos sentiments, de par mes expériences et les différentes études menées jusqu'à lors, il est possible d'affirmer qu'un être sans aucune émotion, qu'elles soient Compassion, Tristesse ou même la Peur, l'instinct le plus primitif chez l'homme... N'existe simplement pas. Même les robots, qui normalement dénué de sentiments ou d'émotions, réagissent à des actes ou des pensées qu'ils assimilent  à des "fonctions" ou "des ordres". Je le savais, car l'origine des sentiments de Mélissa ont vu le jour de mes mains. Ce ne sont pour elle qu'une série de données, pour d'autres, peut-être simplement des sentiments sans importances... Mais personnellement, j'y accorde un grand intérêt.
Car ce monde, depuis sa création, à été façonné par les émotions des différentes formes de vies. Comme nous avons peur des Lions car ils réagissent le plus souvent par instinct de protection ou de Colère; où nous sommes charmés par la loyauté et la simplicité d'action des chiens, qui nous apportent la Joie et que nous avons ainsi adhérer à notre quotidien par ce simple fait. Les émotions sont la base même de Notre Monde, et quelques soient les remarques que l'on puisse en faire, nous ne pourront jamais totalement les contrôler.
Et c'est ce manque de contrôle qui, le plus souvent.. Nous mène à notre perte.

Le sentiment que je portais en moi, au moment même où je discutais avec Sho Hanekoma était la Désarroi. Revoir ma chère Amy devant mes yeux, la savoir en danger, et savoir également que je suis passible d'être une victime d'une futur motivation.. C'était trop en si peu de temps. Mais à ce qui semblait, je n'étais pas le seul, mon interlocuteur était dans la même situation. Abattu ou perdu dans ses souvenirs, la révélation de Emi dans la vidéo semblait l'avoir marqué. Je n'allais nullement lui poser de question sur celle-ci, car d'une part, je me fichais de leurs relation. De deux, je n'avais pas la tête à penser au passé.

"Mes excuses, j'aurais du emmener une autre boisson."

Je lui souris doucement, pour lui montrer que mes intentions n'étaient nullement mauvaises. Je continuais de l'observer, certes, je voulais  connaître ses pensées pour mieux le comprendre.. Mais rien de plus. Je n'avais pas la tête à cela, je n'avais la tête à rien à vrai dire. Je ne voulais pas le faire chuter d'avantage, ce n'était pas de mon caractère. Mais ..Qui peut-vraiment en juger ?

"C'était une question indiscrète, je suis désolé... Hm ? Tu n'as pas à me remercier, tes relations avec elle ne concerne que toi. Comme les miennes avec...Enfin, tu m'auras compris."

Machinalement, je baissa mes yeux vers ma cravate, que je vis défaite. Sans trop réfléchir, je refis mon nœud en repensant aux mots de Hanekoma-san. Il avait abandonné depuis longtemps, lui aussi..? J'aurais aimé dire que pour cela, nous sommes pareil, mais ce n'est pas le cas, beaucoup trop de choses nous différencie pour pouvoir réellement nous associer.
Il finit alors par retourner la question que je lui avait-posé auparavant. Je souris doucement, il avait compris la situation et étrangement, je n'avais pas l'intention de lui mentir.

"Haha, c'est vrai qu'on ne peux pas se voiler la face plus longtemps.. Pour ma part, tout cela me détruit, bien plus que je ne l'aurais imaginer. Je me revois dans le passé, quand j'étais jeune et encore soumis par le destin.. Je déteste cette époque. Tout comme je la hais maintenant.
Pour être franc.. J'ai peur de la suite. Maintenant qu'ils ont trouvé ma faiblesse, je vais redevenir le pantin que j'étais. Je ne sais pas ce qu'il en est de toi, mais en tout cas, je--"

Un masque devient bien plus apparent quand il se retrouve au milieu d'autre masque. Mais pourtant, au milieu de sentiment sincère, il finit par s'oublier. Sho et moi étions identique pour ce fait là, voir bien plus encore qu'on ne pouvait le penser. On feins la vérité pour se cacher, se protéger de cette vérité qui nous effraie. Ce jeu là en effet bien compris, plus que faire grandir notre désespoir, il veux nous montrer la réalité présent dans nos cœur. Le vrai visage de l'homme, sa force et son courage face à lui-même.. Car comme nous le savons, la vie est comme t'elle. Dangereuse. Impitoyable. Et sans-merci..
Mes mots passées furent rapidement atteint de mutisme lorsqu'arriva Kagami Kudo, feu, la sœur de Tasuki Kudo. Malgré ces évènements, elle ne m'en avait pas tenu rigueur et j'ai pu développer avec elle de bons liens d'amitié et une confiance absolue. Je ne pouvais pas prétendre de la sorte avec tout les autres, mais ce qui était-sûr, c'est que... Si il arrivait que j'affronte l'épreuve du Dilemme du Prisonnier avec elle, je ne la trahirais aucunement. Tout comme je ne trahirais pas non plus ma chère Mélissa.

"Re-Bonjour Kaga-... W-Waah !!" criais-je alors en la voyant de tomber sur moi, m'entrainant dans sa chute. Par chance, elle ne semblait pas s'être blessée. "Q-Qu'elle entrée fracassante ! Ca va, tu n'es pas blessée ?"

Doucement, je la révéla alors, en même temps que moi-même. En un simple instant, la situation avait pris une certaine allure comique, brisant cette froide apesanteur présente, fort heureusement ! Je me risqua même à en rire, avant de dépoussiérer la jeune femme. On ne pouvait que compter sur sois apparemment, car Sho ne semblait pas réagir.. Mais peut-être bien, prendre un peu de plaisir à la situation. Le plaisir était rare ici, alors pourquoi ne pas en profiter un maximum ? Les cartes étaient étendus là, et on nous proposa alors une partie. Je ne connaissais rien aux jeux de cartes, mais..Pourquoi pas, après tout ? Je présenta un sourire, cette fois-ci sincère, avant de me préparer à m'assoir.
"Les cartes et la chance ne sont pas vraiment mes spécialités, mais je saurais faire de mon mieux ! Je ne connais aucun jeux, cependant... Kagami-san, tu aurais une idée ?"

Alors que Naoto aidé Kagami a se relevé, elle ne pu s’empêcher d'avoir un sourire nostalgique, c'était le genre de Tasuki de faire des entrés comme ça, elle avait apparemment récupéré ça maladresse.
C'est en gardant ce léger sourire quel répondit a Naoto.

-Je vais bien, j'était juste perdu dans mes pensés.

Aprés qu'elle se soit totalement remis de la chute, Sho leur proposa une partie et Naoto demanda a Kagami de choisir le jeu, comme lui, elle n'en connaissait pas beaucoup.

-La première chose qui me vient en tète serait une partit de poker, on peut surement trouvé des jetons a parié dans cette pièce.

Elle regarda ensuite les deux garçons avant de sourire, un peu gêné.

-Cependant, je ne pense pas étre de taille, vous pourrez facilement savoir si je bluffe alors que moi je n'aurais surement aucune chance de le deviné, Tasuki était bien meilleurs que moi a ce jeu...

Elle avait parlé de sont frère sans réfléchir, ce n'est pas comme si Sho allait réagir a ça, mais elle préférait évité de parlé de lui face a Naoto.

-Bref, je n'ai pas vraiment d'idée de jeu, il nous faudrait quelque choses qui ne se base pas sur le bluff ou d'autre choses dans le genre.

[Désolé du retard, l'école, c'est chiant ><" Et Naoto, la longueur d'un post ne détermine pas sa qualité, donc tu n'as nullement besoin de te rabaisser! Je trouve tes rps très intéressants, tu as un don pour faire dégager des émotions à travers ton écriture, ce qui est très rare!]

Tandis que Naoto s'excusait de m'avoir offert de l'alcool, je ne pouvais m'arrêter de fixer le verre en question. Je n'étais toujours pas tenté par celui-ci, mais il forçait une réflexion dans mon esprit: qu'est-ce que l'oubli? Car cela était le but de cette boisson. Oublier. Oublier nos malheurs, nos douleurs, nos peines. Oublier tout. Mais à y penser, je n'ai rien oublié dans toute ma vie, maudite soit cette mémoire eidétique que je possède. Alors, que ressent-on lorsqu'on oublie? Est-ce de la joie, puisque nous parvenons enfin à fuir un mal? Ou est-ce une douleur, car le vide créé dans notre esprit est violent et amer? Je ne saurais quoi répondre. Peut-être est-ce les deux. Joie et Douleur. Une fluctuation de l'âme, si l'on peut parler de la conscience comme étant ainsi. Un esprit déchiré, tourmenté entre la peine à fuir et la réalisation de son impossibilité à pouvoir échapper à soi-même.

Plus j'y pense, plus je me dis que cette solution temporaire qu'est l'alcool cause plus de mal que de bien...

Ça, et le goût doit être horrible.

Faisant attention de ne pas trop me perdre dans mes pensées (grâce à ce genre de commentaire puéril qu'on voit au-dessus, qui ruine toute l'importance de mes raisonnements), je répondis à Naoto avant qu'un silence n'ait le temps de s'installer:

-Ne t'en fais pas, tu n'avais aucun moyen de savoir que je m'abstenais de l'alcool.

Je n'avais pas la force de fausser un sourire, mais j'espérais qu'il réalisait que je ne voyais aucune mauvaise intention dans son acte. Simplement un désir d'aider, en quelque sorte. Son apparente sympathie me laissait toujours perplexe. Avais-je l'air dans un état tellement piètre que j'attirais de la pitié? Voyait-il une utilité en se montrant agréable, tel que Naoya a voulu faire dans la salle A/V? Pense-t-il voir en moi une partie de lui-même, tel que ce fut le cas pour moi, et tente-t-il de se consoler en me consolant? À force que la conversation avançait, je ne pus pas réussir à déceler ses intentions, ne me laissant qu'analyser cette situation encore plus, créant de plus en plus de questions et de moins en moins de réponses. Voilà mon talent:  analyser. Cerner un problème, sans nécessairement y trouver une réponse. Dans le cas des relations humaines, ma logique est inutile...

Puis, le psychanalyste m'a parlé, concernant ma réponse. Semble-t-il  que mon intuition était bonne, vu sa façon de parler de cette femme qui lui est chère. Il évite de prononcer son nom le plus possible, de s'expliquer, tout comme moi. S'est-il fait voler son âme sœur, pour la retrouver ainsi, en danger de mort? Est-il vraiment si près de connaître, de comprendre ma peine? Cela me ferait presque du bien de voir que je ne suis pas le seul à être dévaster par une telle catastrophe. Cependant, je ne pourrais jamais souhaiter cette douleur à un autre, même si cela me donnerait un complice, un autre pour me comprendre...

Comme toujours, je m'assurai de ne pas perdre mon timing et répondis donc à ses dires avant qu'un malaise ne surgisse:

-...Je te comprends. Et tu n'as pas à t'excuser, j'y suis habitué, donc quand je dis que ça va, ça va.

J'étais sincère et j'essayais, tant bien que mal, d'afficher un sourire qui pouvait exprimer cette franchise. La solitude m'a fait abandonner depuis longtemps. Je ne suis qu'un cadavre ambulant, qui survit par nature et qui vit pour un être plus noble, plus pur, plus digne de vivre que moi-même. Bien qu'à présent, elle a souffert à cause de moi. Elle souffre à cause de moi. Et je ne peux pas me pardonner de l'avoir laissée souffrir, de la laisser souffrir et craindre pour sa vie. Je ne pourrai jamais me pardonner mes erreurs, mais je vais m'assurer qu'elles ne se répètent plus...

Ainsi, le jeune homme qui se tenait devant moi répondit à son tour à la même question qui était le centre de notre dialogue. Sa réponse m'intriguait. Se peut-il qu'il y ait des moments dans nos vies où le destin ne nous déterminent pas? Je ne crois pas. Pour moi, le libre arbitre n'est que mensonge et naïveté face à la grandeur de l'univers. Le destin, si je veux être "mathématique", est la somme des circonstances, passées et présentes, qui mènent à une action. On croit parfois décider, mais en réalité, nos choix sont toujours faits d'avance. Il suffit que la situation pour les réaliser se présente. Et puisque les possibilités de situations qu'offrent la vie sont bien au-delà l'entendement humain, la configuration nécessaire pour réaliser le pire vice ou la meilleure vertu surgira inévitablement. Cet apocalypse est l'image idéale de cette réalité, où, après tant d'années d'existence, l'humanité a su se configurer de façon à se détruire parfaitement. Ce jeu cherche le même but. Trouver la situation qui, comme Naoto dit, fera de nous des pantins, qui nous forcera de prendre le mauvais choix, le choix que nous sommes déterminés à faire, tôt ou tard. Dans ce sens, je suis ironiquement choyé par le fait que cette situation s'est déjà présentée à moi, il y a tant d'années de cela, et qu'elle est restée présente pendant la majorité de ma vie. Car à présent, je suis disposé à faire un choix différent, à tenir une promesse plutôt que de tuer...

Enfin, j'aurais souhaité répondre au jeune homme, continuer notre conversation, mais nous avons été interrompus. Ainsi, la maladresse physique d'une inconnue m'a poussé vers une maladresse sociale. Je n'avais vraiment pas le goût de jouer à quoi que ce soit qui se joue dans un casino, ayant fait ainsi pendant assez de temps de ma vie. Il semblerait qu'aucun des deux y étaient tentés non plus, car Naoto ne se connaît pas en cartes (ce qui est un miracle, considérant qu'il ferait sûrement fureur à déceler les bluffs des autres, étant psychanalyste) et Kagami ne savait pas bluffer (ce qui est un miracle, considérant que son frère aurait pu lui apprendre un truc ou deux). Donc, j'étais l'expert de la situation. De plus, étant celui qui a proposé cette activité, je suppose que c'est ma responsabilité de choisir le jeu. Je répondis donc aux deux élèves sans plus tarder, en tentant d'être ne serait-ce que légèrement sympathique:

-Un jeu de cartes sans bluff, hein? Disons que dans un casino, c'est rare... Je suppose que nous pourrions jouer au blackjack, vous n'avez besoin que de bluffer sur une carte, les autres étant dévoilées de toute façon. Qu'en pensez-vous?

En réalité, jouer au blackjack me permet surtout de les anéantir (étrangement, j'ai maintenu cet esprit de compétition qui s'est développé sur la rue) . En minimisant la nécessité de bluffer, la probabilité est mise de l'avant. Et lorsqu'on a une mémoire parfaite, c'est facile de jouer le compteur de cartes, c'est-à-dire de prédire quelle carte est la prochaine à apparaître. Habituellement, je me ferais sortir d'un casino pour jouer ainsi, car c'est évidemment de la triche. Mais bon, je ne pense pas que qui que ce soit m'interdira l'entrée au casino à présent...

Donc, sans trop attendre leurs réponses, je partis chercher des jetons et, après les avoir distribués en trois parts égales, je commençai à brasser les cartes avec la même prouesse qu'auparavant. Je continuai à parler, mes paroles déferlant à grande vitesse, tout en préparant le jeu:

-Donc, nous jouons jusqu'à ce qu'un seul a tout les jetons. Nous jouons sans House, car c'est plus simple. Blackjack bat tout, sans exceptions. Ensuite, la règle du Charlie à cinq cartes est appliquée, pour rendre le tout plus intéressant. S'il y a égalité, nous divisons la mise également entre les gagnants. Avez-vous tout compris?

La question n'était posée que par politesse. Je ne m'attends pas à perdre mon temps à expliquer et à ré-expliquer encore et encore. C'est avec une étrange nostalgie que je parlais, déjà bien habitué à cette situation. Ne connaissant pas comment allait se dérouler la suite du jeu et de notre conversation, une simple pensée idiote traversa ma tête et me fit sourire:

J'espère que cette fois, je n'aurai pas besoin de tuer qui que ce soit, pour faire changement.

[ Désolé du retard également, j'ai une grosse flemme de rp ses derniers temps, je perd mon imagination.. Enfin  ! >< Et merci , c'est vraiment gentil de ta part !]

" Vrai... Je saurais m'en souvenir à l'avenir."

Je ne voyais pas d'once de méchanceté ou de repoussement autant dans les propos que les mots de Sho..A vrai dire, je commençais déjà à comprendre un peu son fonctionnement. Mais pour autant, je n'allais pas l'énumérer, car le caractère de quelqu'un ne se résume pas simplement à ce qu'il montre, mais aussi ce qu'il cache.. Et le plus souvent, ce que l'on cache est encore plus douloureux à supporter. Chacun de nous cache quelque chose d'important, qu'il n'est pas forcement bon de dévoiler au grand jour, tout comme nos "secrets"..

Une nouvelle fois, Hanekoma-san semblait perdu dans des réflexions, qui je le pensent, sont vaines de raisonnement. Cherchait-il à comprendre un sens à mes actions ? Il n'y en avait aucun, voilà le sens. L'humain agit toujours avec un but, mais parfois, celui-ci est tellement vague qu'on le considéré comme "action instinctive".. Ce qui était le cas ici.
L'humain. Une entité tellement étrange, illogique et mauvaise.. Et pourtant si intéressante.

Puis, je me gratta doucement le crâne, une vive douleur apparaissant tout à coup. Etait-ce un souvenir ? Car oui, lors de mon arrivé dans ce tout premier jeu, le DanganRonpa 2.. Ma mémoire fut détruite et réduite en morceaux. Bien que je clame l'avoir récupérer, on ne peux jamais revenir à l'état naturel des choses. Certaines bribes n'ont jamais refaite surface. Cette explosion prêché sous le signe de la colère avait réduit de nombreuses vies en cendres dans le seul but d'annihiler ma vie.. Mais pourquoi ? Pourquoi avais-je tenter ce suicide à grosse échelle ? Et comment j'aurais pu concevoir cette "Bombe", moi qui n'avais jamais jusqu'à lors touché à un seul circuit ou semblant d'explosif ? Alors que je me perdais dans mes pensées, un flot de souvenirs refis surface, totalement aléatoirement.


Je me mis à tousser fortement, mon mal de crâne empirant de minute en minute. Quelques images fleurirent dangereusement dans mon esprit tandis que ses phrases, poignant comme des couteaux d'argents, fusèrent à une vitesse folle. Qu'est ce que furent tout ceci..? A vrai dire, j'avais plus peur encore de la réponse. Plus encore lorsque j'essayais de trouver les réponses, qui ne pouvaient qu'être mauvaises...
Puis, je pris conscience d'une chose, une chose horrible. Mon visage se mua un court instant dans la douleur et la démence ... Jusqu'à ce que je fu sauver par la voix de Kagami.

-Cependant, je ne pense pas étre de taille, vous pourrez facilement savoir si je bluffe alors que moi je n'aurais surement aucune chance de le deviné, Tasuki était bien meilleurs que moi a ce jeu...
-Un jeu de cartes sans bluff, hein? Disons que dans un casino, c'est rare... Je suppose que nous pourrions jouer au blackjack, vous n'avez besoin que de bluffer sur une carte, les autres étant dévoilées de toute façon. Qu'en pensez-vous?

"Ha.... T-Très bien, jouons au Blackjack. Qui se propose de servir..?"

Je repris ma respiration, calmant mes esprits encore embrouillé.. Il ne fallait rien laisser paraître, bluffer le plus possible sans avoir à laisser l'ennemi connaître notre main. Auquel cas, il se ferait un plaisir de nous anéantir.. Ce "jeu de mort" était similaire à une partie de poker. Si tu laisse avoir par tes émotions ou tes secrets, tu mourra. Dans le cas contraire, tu restera intouchable, jusqu'à ce que tu soit percé à jour. Bien que ma garde était encore branloquante, je devais la consolider du mieux que je peux.. Pour être à égal avec mes adversaires.
Je déteste ma vie, réellement.

Sho semblait enthousiaste à l'idée de ce jeu, tandis que Kagami semblait toujours..Egale à elle-même , disons ? Je lui fis un faible sourire tandis que je récupéra mes jetons ainsi que mes cartes. Bien que ce n'était qu'un jeu, je ne baissa pas ma garde, pas un seul instant. ( Foutu coté paranoïaque développé dans les allées de ce monde en désolation ~)

"Hmmm.. D'accord". Dis-je alors en observant ce que je possédais. C'est bien la première fois que je jouais à ce jeu. "Désire-tu commencer Kagami ? Faites comme bon vous semble !"